6 juin 2024 - 03:00
Nouvelle école secondaire « supralocale »
Saint-Hyacinthe veut partager la facture avec les autres municipalités de la MRC
Par: Sarah-Eve Charland
La question de l’acquisition d’un terrain pour une nouvelle école secondaire risque de s’inviter à la table du conseil de la MRC. Photothèque | Le Courrier ©

La question de l’acquisition d’un terrain pour une nouvelle école secondaire risque de s’inviter à la table du conseil de la MRC. Photothèque | Le Courrier ©

Les besoins en espace dans les écoles secondaires sont connus depuis quelques années sans toutefois obtenir l’aval du ministère de l’Éducation. En plus de la construction d’une nouvelle école secondaire, le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSSH) prévoit d’acquérir l’aile Pratte du Séminaire de Saint-Hyacinthe. Pour la Ville de Saint-Hyacinthe, la facture liée à l’acquisition de ces immeubles est salée et doit forcément être partagée.

Les écoles secondaires desservent les élèves de la région, rappelle le maire de Saint-Hyacinthe, André Beauregard. « C’est sûr que ça ne fait pas l’affaire de certains maires, mais c’est une responsabilité MRC. Comme ville-centre, on va quand même devoir assumer un pourcentage élevé de la facture, mais il faut mettre à contribution les autres municipalités », estime-t-il.

« On a été avisés que la Ville de Saint-Hyacinthe ferait cette démarche-là, mais on n’a pas encore eu le débat à la MRC. Aucune position n’a donc été prise », mentionne le préfet de la MRC des Maskoutains, Simon Giard.

Selon le règlement le plus récent de la MRC, la quote-part de Saint-Hyacinthe est de 56 %.

Selon le document Planification des besoins en espace 2024-2029, il manquera 693 places en 2032-2033. Notons qu’actuellement, la polyvalente Hyacinthe-Delorme et l’école secondaire Fadette accueillent, respectivement, 11 et 4 classes modulaires.

À l’instar de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), la Ville a réclamé que la responsabilité de céder gratuitement des terrains au centre de services scolaire soit transférée au gouvernement du Québec. Rappelons que la Loi modifiant la Loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaires oblige les villes à assumer l’entièreté des coûts liés à l’acquisition d’immeubles scolaires depuis 2020. En adoptant une résolution le 6 mai, les élus de Saint-Hyacinthe ont rappelé leur inconfort vis-à-vis de ce fardeau.

Bien qu’il soit permis par la Loi de partager les coûts du terrain avec les municipalités limitrophes, il est toutefois difficile de savoir s’il s’agit d’une pratique répandue. Ni l’UMQ ni la Fédération des centres de services scolaires n’avait de données à ce sujet. Depuis la mise en place de cette obligation en 2020, plusieurs municipalités ont acquis des terrains pour construire des écoles secondaires sans en partager le coût, comme Prévost (2,8 M$), Saint-Zotique (2 M$) et Gatineau (1,6 M$).

Des dépenses à venir

Le CSSSH a la volonté d’acquérir l’aile Pratte du Séminaire de Saint-Hyacinthe pour agrandir l’école secondaire Casavant. Cela permettrait d’ajouter 245 places rapidement. Le CSSSH procède, en ce moment, aux travaux d’agrandissement de l’école Casavant, dans l’aile centre, ce qui représente 812 places.

La Loi prévoit que le centre de services scolaire doit rembourser à la Municipalité la valeur marchande d’un bâtiment existant dans le cas où une école préfère s’y installer plutôt que de construire à neuf sur un terrain vacant. Dans ce cas de figure, la valeur est établie par un évaluateur agréé mandaté par le centre de services scolaire. S’il y a un écart défavorable entre le prix payé par la Municipalité et l’évaluation, il revient donc à la Municipalité d’assumer la différence.

Outre le dossier du Séminaire, le CSSSH doit aussi envisager l’acquisition d’un terrain pour y construire une nouvelle école secondaire de 1015 places. Des demandes récurrentes auprès du ministère de l’Éducation sont réalisées depuis 2020. Pour le projet de construction d’une école secondaire, la confirmation d’un terrain est nécessaire afin de pouvoir obtenir les autorisations du Ministère.

Dans la ville-centre?

Le futur terrain où construire cette école n’est pas encore déterminé. À savoir s’il pourrait se retrouver à l’extérieur de la ville-centre, il n’en a pas encore été question à Saint-Hyacinthe. « Ce n’est pas la Ville qui décide où se trouve le meilleur emplacement, c’est le CSSSH. Les deux organismes ont à cœur d’offrir des services le plus près des élèves. Il n’y a pas eu de discussions à la Ville sur un éventuel emplacement », souligne la directrice des communications de la Ville de Saint- Hyacinthe, Lyne Arcand.

Le Centre de services scolaire de Saint-Hyacinthe compte cinq écoles secondaires, accueillant des élèves provenant de différentes municipalités du territoire. Les élèves peuvent choisir leur école en fonction du volet qu’ils souhaitent suivre.

« Afin d’optimiser la circulation des autobus scolaires, le transport des élèves doit se faire entre des établissements d’enseignement qui sont assez près les uns des autres. L’emplacement géographique d’une future école devra donc prendre en considération cette prérogative », précise toutefois la porte-parole du CSSSH, Indya Jodoin.

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