Advenant un refus de la Caisse Desjardins, le conseil municipal mandatera son directeur général afin qu’il contacte d’autres institutions bancaires, dont la Banque Nationale, pour leur demander d’installer un guichet automatique au même endroit et aux mêmes conditions offertes à Desjardins.
Lors de la fermeture, la présidente du conseil d’administration de la Caisse, Anne-Marie Saint-Germain, avait alors évoqué le faible achalandage du guichet pour expliquer la décision. Selon Mme Saint-Germain, le centre de services n’était pas rentable dans ces conditions. Elle avait également expliqué que les résidents de Saint-Liboire effectuaient principalement leurs transactions à Saint-Hyacinthe, au centre de services Les Salines.
Le maire de Saint-Liboire, Yves Winter, estime que ce faible achalandage était attribuable aux horaires restreints de la Caisse, qui n’était ouverte qu’une demi-journée le mardi et huit heures le jeudi, une situation qui perdurait depuis plusieurs années.
Pris de court
Le conseil municipal avait été pris de court par cette fermeture, le maire ayant été informé de la décision moins d’un mois avant la fermeture officielle. Ce dernier avait alors déploré le court délai entre l’annonce et la fermeture. Dès la séance du conseil municipal du 18 juin, une résolution demandant le maintien de la Caisse avait été adoptée.
M. Winter se désole de cette fermeture et explique que ce sont principalement les commerçants et les personnes aînées qui sont les plus affectés par la perte de ce service. « Ce n’est pas normal que les citoyens de Saint-Liboire doivent faire plus de vingt minutes de voiture pour avoir accès à un guichet. Plusieurs personnes âgées n’ont pas de voiture. Ça a un gros impact pour elles. C’est un service essentiel pour une municipalité comme la nôtre », soutient le maire.
Le bail entre Desjardins et la Municipalité devait être renouvelé en septembre. Plus d’une année auparavant, M. Winter avait interrogé Desjardins au sujet de ce renouvellement et avait reçu l’assurance de la part de l’institution financière que la situation était satisfaisante, tout en laissant sous-entendre que cette question serait réévaluée en temps opportun.
« Nous avons envoyé une pétition signée par beaucoup de citoyens leur demandant de laisser au moins un guichet automatique, et ce, sans frais, mais Desjardins ne veut rien entendre, explique le maire. Je comprends la décision, mais j’ai de la misère à l’accepter. Ce qui est certain, c’est qu’on va tout essayer. J’ai bon espoir que nous allons réussir à convaincre une institution financière. Je suis réaliste, je sais que nous allons vers ça [la réduction de services], maintenant tout se fait par Internet. Mais pour beaucoup de personnes âgées, prendre une photo de leur chèque avec leur téléphone, ce n’est vraiment pas évident. »