La majorité de cet album – son quatrième en carrière – sera d’ailleurs jouée dans le cadre du spectacle qu’elle présentera à Saint-Hyacinthe le 18 février au Centre des arts Juliette-Lassonde.

« La chose qui représente le mieux cet album, c’est l’accessibilité : à moi, à mes chansons et aux textes », raconte Salomé Leclerc en entrevue avec LE COURRIER.

De nature timide, l’artiste perçoit certains filtres en réécoutant les trois albums qui ont précédé Mille ouvrages mon cœur. « Comme si, au début, c’était intimidant d’entrer dans ce milieu-là avec mes chansons, analyse-t-elle. Il y avait quelque chose qui se voulait peut-être plus renfermé, plus hermétique. Avec Mille ouvrages mon cœur, ce sont beaucoup les textes qui mènent l’album. Ils sont plus proches de moi, plus personnels et plus assumés. Grâce à ça, la voix aussi sonne plus personnelle. Je chante les chansons en ayant des images qui sont peut-être plus claires en tête. »

Cet album témoigne aussi d’une quête de simplicité pour l’artiste. « C’est très dur de toucher la simplicité. Quand un texte est simple et court, c’est presque plus difficile pour moi [de l’écrire] que pour un long texte parce que chaque mot est important. »

La pièce « Ton équilibre », qui figure sur Les choses extérieures, a d’ailleurs tracé la voie à Mille ouvrages mon cœur de ce côté. « [Pour cette chanson], j’avais utilisé des mots hyper simples que je ne permettais peut-être pas d’utiliser au départ parce que je voulais dont être originale, mais finalement, à chercher le mot qui se fait utiliser le moins souvent, on passe à côté de certaines images ou à côté d’une force d’image, ce que je trouvais dommage. »

De son propre aveu, Mille ouvrages mon cœur est sans doute celui dans sa discographie qui se rapproche le plus de son tout premier album, Sous les arbres, dévoilé 10 ans plus tôt. Comme si un cycle venait se boucler.

« Il y avait quelque chose au départ, puis j’ai exploré des affaires en cours de route. Maintenant, je suis rendue ailleurs parce que j’ai pris de l’expérience et parce que mon écriture a évolué, mais il y a des touches du départ qui reviennent », confie-t-elle.

En spectacle, l’énergie brute des chansons est mise de l’avant. Salomé Leclerc, armée de sa voix et de sa guitare, est accompagnée seulement d’un autre musicien, le batteur José Major. « Ça donne quelque chose de plus rock en show. C’est très White Stripes parce que ça reste une guitare et un drum » affirme la chanteuse.

Salomé Leclerc montera sur la scène du Cabaret André-H.-Gagnon, au Centre des arts Juliette-Lassonde, samedi à 20 h 30. Des billets sont encore disponibles.