22 août 2024 - 03:00
Arbitre au judo
Samuel Daviau se hisse parmi l’élite
Par: Le Courrier
Le Maskoutain Samuel Daviau était à Lima, au Pérou, pour arbitrer le tournoi panaméricain qui s’est déroulé du 21 au 22 juin. Photo gracieuseté

Le Maskoutain Samuel Daviau était à Lima, au Pérou, pour arbitrer le tournoi panaméricain qui s’est déroulé du 21 au 22 juin. Photo gracieuseté

Récipiendaire du titre d’arbitre national par excellence au gala de Judo du Québec en 2024, Samuel Daviau continue de gravir les échelons à l’international après avoir obtenu le grade d’arbitre niveau continental lors du tournoi panaméricain à Lima, au Pérou, à la fin juin.

Le Club de judo de Saint-Hyacinthe a tenu récemment une soirée en son honneur pour souligner sa saison et sa progression comme arbitre. Samuel a d’ailleurs reçu une bourse en lien avec sa compétition au Pérou. LE COURRIER est allé à sa rencontre.

Venant d’une famille passionnée par le judo, Samuel est rapidement initié à ce sport. « J’ai été le premier à en faire, puis mes quatre frères en ont fait par la suite », a indiqué l’arbitre reconnu à l’échelle nationale.

L’histoire du Maskoutain débute alors qu’il est en sport-études dans l’option judo à l’école secondaire Fadette. « Je pratiquais tous les après-midi quand j’avais de l’école et le samedi, j’avais des combats organisés avec le club. C’est vraiment de là que ma passion est partie », a-t-il raconté.

Son entraîneur de l’époque, Louis Graveline, insistait beaucoup pour que ses athlètes apprennent les règlements et les techniques. Avant d’entamer sa carrière d’arbitre, Samuel a représenté à deux reprises sa région aux Jeux du Québec en judo.

Faire ses preuves

Le métier d’arbitre au judo est un travail qui demande une grande précision. Un bon arbitre de judo ne doit pas céder à la pression, selon Samuel. « C’est assez stressant. Tu es toujours évalué, autant par tes pairs que par les entraîneurs, les parents et les athlètes. Tu dois être en mesure de contrôler ton stress », a-t-il mentionné.

Sur un angle plus négatif, il est assez rare de voir des arbitres de judo gagner leur vie avec ce travail, même au plus haut des sommets. « C’est toi qui dois payer pour ta tenue, tes déplacements, ta nourriture, etc. Il existe des indemnités qui sont offertes, mais ça ne couvre pas la majorité des frais. Ça commence à faire beaucoup d’argent pour arbitrer », a-t-il ajouté.

« Je le fais vraiment parce que j’aime ça, et par passion », a clarifié celui qui est technicien de laboratoire en science médico-légal à l’Université du Québec à Trois-Rivières.

Faire sa place dans ce milieu peut prendre du temps et de la patience. Il existe quatre types de grades : relève, provincial, national et international. Chacun compte plusieurs niveaux. « Chaque fois qu’on va arbitrer dans un tournoi, on est évalué. Si on obtient le grade, c’est parce qu’on a réussi l’examen. C’est ce que je viens d’obtenir au Pérou. »

Un mentor de qualité

Âgé de 28 ans, Samuel peut dire un gros merci à Louis Graveline, ancien arbitre à l’international et entraîneur au Club de judo de Saint-Hyacinthe. « Sans lui, je ne serais pas là aujourd’hui. Il m’a tout appris depuis que j’ai commencé le judo à l’âge de 7 ans », a souligné Samuel.

N’ayant jamais été un grand combattant, Samuel s’est vite rendu compte qu’il ne ferait pas carrière comme judoka. Cependant, c’est Louis Graveline qui lui a montré la voie à suivre. « Il m’a encouragé à persévérer malgré mes multiples défaites. Beaucoup de jeunes quitteraient à force d’échouer, mais Louis était toujours là pour m’encourager à me relever. Il m’a permis de voir mon potentiel dans l’arbitrage et ne m’a jamais empêché de persévérer dans cette direction. »

Celui qui est allé à l’Île-du-Prince-Édouard en 2023 pour abriter les Jeux du Canada avait aussi de bons mots pour sa famille. « Ils ont toujours été là pour moi. Que ce soit pour les encouragements lors des combats ou pour l’aspect financier, j’ai toujours pu compter sur eux », a-t-il lancé avec le sourire.

« J’ai vu son potentiel. Il était très brillant et talentueux. Je ne suis pas surpris de le voir où il est aujourd’hui, a affirmé Louis Graveline, plein de fierté. Il est parti pour la gloire. C’était le meilleur arbitre quand il a commencé et il est encore le meilleur. »

Samuel Daviau commencera sa quinzième année d’arbitrage au mois de septembre. Selon Louis Graveline, Samuel a toutes les qualités pour arbitrer un jour les Jeux olympiques. « Il a de très bonnes chances », a ajouté son mentor.

Même si le judo n’est pas son gagne-pain, il reste que d’arbitrer les Jeux olympiques serait le rêve ultime de Samuel. « Ça serait l’accomplissement d’une vie. »

Par Hugo Montreuil

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