L’usine qui entretient depuis longtemps des relations tendues avec son voisinage tente de redorer son image auprès des citoyens du quartier Sainte-Rosalie. Pour ce faire, dans un souci de transparence, ses dirigeants ont détaillé et passé en revue toutes les actions qui ont été posées ces derniers mois et qui se poursuivront au cours de l’année 2022.
La direction de Sanimax dit avoir constaté que le nombre de signalements dont elle a fait l’objet a baissé de moitié au cours de la dernière année par rapport à 2020. Elle estime que cette baisse représente une amélioration encourageante pour la suite des choses. Un optimisme qui n’est pas partagé par Jean-Michel St-Germain, un résident du secteur qui est souvent importuné par les odeurs qui se dégagent des installations opérées par Sanimax. À son avis, le nombre de signalements moindre signifierait plutôt que les gens ne prennent même plus la peine de se plaindre. Résignés, ils savent que cela ne changera rien.
L’entreprise assure portant qu’elle redouble d’efforts afin de réduire ses émissions nauséabondes. Sur la structure du bâtiment, les travaux de réfection entamés depuis novembre devaient se terminer avant la fin de la présente année. De plus, elle compte aménager au printemps prochain une barrière végétale composée d’une diversité d’arbres entre l’usine et les résidences situées à proximité.
Qui plus est, la direction de l’usine mène présentement des discussions auprès de différents ministères dans l’espoir de moderniser ses opérations afin de pouvoir réfrigérer les matières qu’elle récupère à la source. Ce projet de modernisation nécessiterait l’agrandissement du site actuel et des démarches visant l’obtention des permis requis sont en cours. Ces travaux pourraient débuter au printemps et se poursuivre jusqu’à l’automne. Ce projet ne vise aucunement à augmenter le volume de matières pouvant être traité sur le site, mais uniquement à pouvoir effectuer l’opération de déchargement à l’intérieur.
Le conseiller municipal du secteur Sainte-Rosalie, Donald Côté, salue l’initiative de reddition de comptes à laquelle se livre Sanimax. Peu importe le nombre de plaintes, il constate que la problématique demeure bien réelle et que des citoyens sont incommodés. Il affirme faire les pressions nécessaires pour que le dossier progresse et se règle. « Les paroles c’est bien, mais les citoyens ont besoin de voir des gestes concrets et surtout leurs effets », dit-il.
Jean-Michel St-Germain est loin d’être rassuré. « C’est dommage, mais il n’y a pas d’autre solution, l’usine doit déménager », affirme ce citoyen qui a mis en demeure la Ville de Saint-Hyacinthe et l’entreprise de régler la problématique une fois pour toutes.