27 décembre 2018 - 10:50
Bandes riveraines
Sansoucy recommande une compensation pour les cultivateurs soucieux de l’environnement
Par: Jean-Luc Lorry
Sur la photo, de gauche à droite, Sylvie Gosselin, directrice générale de la municipalité de Saint-Barnabé-Sud; Brigitte Sansoucy, députée fédérale de Saint-Hyacinthe-Bagot; et Sophie Godde, directrice générale de la Corporation de développement de la rivière Noire. Photo François Larivière | Le Courrier ©

Sur la photo, de gauche à droite, Sylvie Gosselin, directrice générale de la municipalité de Saint-Barnabé-Sud; Brigitte Sansoucy, députée fédérale de Saint-Hyacinthe-Bagot; et Sophie Godde, directrice générale de la Corporation de développement de la rivière Noire. Photo François Larivière | Le Courrier ©

La députée fédérale de Saint-Hyacinthe-Bagot, Brigitte Sansoucy, souhaite qu’une compensation financière soit accordée aux agriculteurs dont les pratiques environnementales relatives aux bandes riveraines dépassent la réglementation en vigueur.

Mme Sansoucy a déposé le 23 octobre une motion à la Chambre des communes en vue de récompenser les cultivateurs qui protègent davantage les cours d’eau.

« Que la Chambre mette en œuvre un programme environnemental de compensation financière versée au producteur agricole ou au propriétaire pour des aménagements de bandes riveraines des cours d’eau destinés à la protection de l’environnement qui dépassent les exigences de la réglementation actuelle », indique la Motion M-202.

Cette compensation devrait au moins couvrir les coûts d’implantation de végétaux, d’entretien ainsi que la perte d’espace cultivable.

« Il y a déjà beaucoup d’efforts en matière de protection des bandes riveraines. Mais je pense qu’un programme de compensation est nécessaire. J’espère que cette motion sera prochainement à l’ordre du jour », a souligné la députée néodémocrate.

Les producteurs agricoles ont l’obligation légale de maintenir une bande végétale d’une largeur minimale de trois mètres à partir de la ligne des hautes eaux. Une politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables a été définie par le ministre de l’Environnement.

Les municipalités ont la possibilité de faire appliquer cette réglementation en délivrant des constats d’infraction.

Interventions à Saint-Barnabé-Sud

Dans la MRC des Maskoutains, la municipalité de Saint-Barnabé-Sud a décidé depuis 2016 qu’un propriétaire terrien concerné par les bandes riveraines devait respecter la réglementation provinciale.

« En 2017, la municipalité a donné un mandat à un expert en cours d’eau et huit citoyens ont reçu des amendes », a mentionné Sylvie Gosselin, directrice générale de Saint-Barnabé-Sud.

Mme Gosselin avait été invitée à participer à la présentation de cette motion.

« En 2018, il n’y a pas eu d’infraction. Les citoyens demandaient de l’information à notre inspecteur municipal afin de bien respecter les bandes riveraines », s’est félicitée Mme Gosselin.

Selon Sophie Godde, biologiste et directrice générale de la Corporation de développement de la rivière Noire, les bandes riveraines jouent un rôle essentiel pour la qualité de l’environnement.

« Elles permettent notamment de renforcer les berges et de contrer les pertes de sol causées par l’érosion. Les bandes riveraines ont aussi un impact sur la biodiversité de par les nouveaux habitats qu’elles procurent à la faune », a expliqué Mme Godde.

Actuellement, les producteurs qui aménagent des bandes riveraines élargies peuvent recevoir une aide financière via le programme Prime-Vert du ministère de l’Agriculture et par le programme ALUS Montérégie, une initiative d’ALUS Canada et de la Fédération de l’UPA de la Montérégie.

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