« Je fais du porte-à-porte tous les jours depuis le 1er août parce que pour moi, une élection, ça se gagne un vote à la fois. Pour que je sacrifie mon porte-à-porte pour me rendre à un événement, il faut vraiment que ce soit un incontournable », confie la députée sortante.
Elle ratisse sa circonscription de façon très méthodique, progressant de section de vote en section de vote, sur un territoire qui en compte 115 réparties dans 25 municipalités et deux MRC. « Mais je ne le fais pas toute seule. Certains soirs, on part à trois équipes », poursuit Brigitte Sansoucy.
Au déclenchement des élections, elle se trouvait en mode préélectoral depuis deux ans déjà. « Le comité de planification électorale a tenu sa première rencontre en janvier 2018. Il fallait qu’on soit prêts », souligne celle qui a été vice-présidente du caucus des députés NPD du Québec en 2018, puis présidente en 2019.
Ex-conseillère municipale à Saint-Hyacinthe, Brigitte Sansoucy a toujours baigné dans le milieu communautaire et c’est comme ça, dit-elle, qu’elle a acquis son sens de l’organisation. « J’ai des réunions tous les midis depuis mon secondaire 3. Ça a d’abord été le journal étudiant au collège Saint-Maurice, puis la Coop au Cégep », sourit-elle.
Son chef, Jagmeet Singh, lui a rendu visite dimanche à Saint-Hyacinthe, le temps d’avaler un plat fromagé au Poutinefest du parc Dessaulles. Elle apprécie chacune de ses visites, mais elle ne compte ni sur lui ni sur la popularité de son parti pour obtenir un second mandat à la Chambre des communes.
Pourquoi les gens devraient-ils voter NPD cette fois-ci? « Les gens vont surtout voter à nouveau pour Brigitte Sansoucy parce qu’ils reconnaissent que je suis là pour eux. Dans mon porte-à-porte, on me dit souvent : je vais voter pour vous, c’est sûr, mais vous êtes pour quel parti déjà? », répond-elle du tac au tac.
Elle souligne que, durant son premier mandat, elle est toujours restée en contact avec son monde, se replongeant dans le porte-à-porte durant une fin de semaine sur six, en tenant des cafés-discussions sur divers sujets et en distribuant régulièrement ses petits cartons-réponses sur des questions de l’actualité politique. « C’est à partir de ça qu’on a choisi nos thèmes. Pour les plastiques dans les océans, on a reçu au-delà d’un millier de réponses. L’environnement, c’est très fort, et notre programme est le plus ambitieux sur ce plan », soutient-elle.
Elle affirme que Justin Trudeau et les libéraux ont perdu toute crédibilité dans le dossier du réchauffement climatique avec l’achat du pipeline Trans Mountain. « Et c’est 4,5 milliards de notre argent public qui s’en est allé à Houston, au Texas », déplore-t-elle.
En agriculture, le programme du NPD porte sur un dossier très sensible dans la région. « Notre chef l’a annoncé dimanche : pour nous, c’est la protection de la gestion de l’offre. La gestion de l’offre ne doit plus se retrouver sur les tables de négociation internationales parce que, chaque fois, on en perd un bout. »