Après son récent essai du Hyundai Kona électrique sur l’île de Vancouver, ce fut au tour du Santa Fe de nouvelle génération de l’accompagner dans les routes boisées de l’ouest canadien sur la Sunshine Coast de la Colombie-Britannique. Complètement redessinée, la version renouvelée du VUS est plus grande que jamais et compte bien offrir une expérience (relativement) luxueuse à un prix (relativement) abordable. Or, le pari est-il réussi?
Quoi de neuf pour la cinquième génération?
Tout d’abord, parlons du look, non seulement parce qu’il diffère énormément de celui des moutures précédentes du Santa Fe, mais aussi parce qu’il est marquant, qu’on aime ou qu’on déteste. Si certains collègues sont restés mitigés devant l’aspect angulaire, voire cubique, du véhicule, je suis plutôt du camp des amateurs.
Maintenant seulement plus court d’une quinzaine de centimètres que son cousin Palissade, le VUS méritait une mise à jour du genre. En effet, il peut dorénavant accueillir jusqu’à 7 passagers. Plus confiant et imposant, il n’est pas sans rappeler certains modèles de luxe, le Land Rover Defender étant sans doute le plus évident.
Même l’intérieur est méconnaissable, complètement transformé par l’écran incurvé de 12,3 po en plein centre de l’habitacle. Le système d’infodivertissement est agréable et complet, sans être révolutionnaire. Surtout, il est compatible avec l’Apple CarPlay et l’Android Auto sans fil. Juste au-dessous, on peut aussi retrouver un écran de 6,6 po servant à contrôler le système de ventilation. C’est plutôt joli, mais je ne peux m’empêcher de vouloir des boutons physiques, plus faciles à repérer et à activer tout en gardant les yeux sur la route. Notons aussi le levier de transmission situé à l’arrière du volant, un choix plutôt surprenant, mais auquel on s’habitue assez rapidement.
L’espace intérieur du Santa Fe a surtout été modifié afin d’accueillir de nouvelles fonctionnalités de série et en option, dont certaines, je l’admets, m’ont plutôt surpris. Un de mes coups de cœur personnels : la double zone de recharge sans fil judicieusement placée pour permettre au pilote et à son passager de recharger leur téléphone en même temps. On doit aussi remarquer au passage le mode de relaxation du siège conducteur, disponible sur la version la plus haut de gamme, la Ultimate Calligraphy. Ce qui m’a rendu perplexe, cependant, c’est l’inclusion d’un coffre à stérilisation UV qui, nous dit-on, tue 99% des germes en 10 minutes. Voilà qui sera utile si l’on décide d’y faire une chirurgie (?).
Stable et puissant pour sa catégorie
Ce sentiment de surprise s’est poursuivi sur la route alors que nous mettions le cap vers la petite ville de Sechelt. À travers les routes sinueuses et entourées d’arbres de la Sunshine Coast, j’ai découvert un moteur 2.5 l étonnamment puissant pour sa catégorie, avec un couple allant jusqu’à 311 lb-pi. Sans nous coller à notre siège, ses 277 chevaux offrent une accélération satisfaisante, bien que sa consommation combinée de 10,6L/100km puisse faire hésiter certains. Heureusement, il existe aussi une version hybride, mais puisqu’elle ne fera son arrivée au pays qu’à l’été, je n’ai pas pu en faire l’essai. Cette dernière offre plutôt une consommation de 6,9L/100km en combiné.
Les deux versions à l’essai, les XRT et Ultimate Calligraphy, se sont donc révélées beaucoup plus intéressantes que je ne l’aurais cru en termes de sensation de conduite, mais aussi au niveau de la stabilité. Même durant le court circuit hors-route, la suspension a su absorber les chocs tout en gardant un dynamisme agréable. La direction est aussi plutôt directe. Attention, cependant, si vous désirez utiliser la technologie d’aide à la conduite Hyundai : le système peut parfois être imprécis. Gardez donc les mains sur le volant!
Comme j’ai également remarqué pour le Kona, c’est le prix du Santa Fe qui en fait un choix intéressant dans sa catégorie : 42 999 $ pour le modèle de base et les frais de transport et préparation. Avec sa conduite bien équilibrée et son vaste choix de fonctionnalités de série et en option, il sera sans doute un véhicule de choix pour les familles plus nombreuses. Il n’offre peut-être pas autant d’espace de chargement qu’on l’aurait voulu à cause de l’intégration d’une troisième rangée, mais son habitacle reste pratique et confortable, surtout dans les versions haut de gamme. Ma seule recommandation serait d’attendre à l’été pour faire la comparaison avec le modèle hybride, moins gourmand, mais tout aussi prometteur.
En collaboration avec William Bouchard
