Et vu le nombre de piscines de quartier à Saint-Hyacinthe, les besoins sont nombreux chez nous, même si plusieurs corporations de loisirs de quartier ont remplacé leurs pataugeoires par des jeux d’eau ces dernières années. Encore heureux, sinon le problème actuel serait beaucoup plus criant. Il va sans dire que fermer des piscines publiques les week-ends n’est pas une option très populaire. Et nos élus l’ont vite compris si l’on se fie à leur réaction. Ils n’ont pas hésité à demander à la Corporation aquatique de refaire ses devoirs, en ajoutant qu’il était prématuré d’annoncer quelles piscines et quels quartiers écoperont.
Dans un premier temps, la problématique pointait principalement vers les piscines des Loisirs Assomption et Saint-Joseph, mais au final, on va pénaliser Notre-Dame et Saint-Joseph, dans un souci d’équité géographique!
Bref, on n’a pu trouver une solution qui éviterait les bris de service.
Il semble qu’un sauveteur ne soit pas facilement interchangeable d’une piscine à une autre. Je ne connais rien à la formation de sauveteur, ni même à la nage tout court, mais on mentionne qu’un sauveteur doit aussi être formé en fonction de son lieu de travail et non seulement en techniques de sauvetage et de réanimation. Chaque piscine ayant des caractéristiques qui lui sont propres, je peux comprendre qu’il y ait quelques instructions de base à connaître. J’ai cependant du mal à admettre que cette formation sur le terrain puisse être complexe dans la mesure où reconnaître les dangers et les caractéristiques d’une piscine ne doit pas prendre une éternité, même pour un jeune de 16 ans.
À ce propos, un lecteur m’a justement écrit à ce sujet. Il invite la Ville ou la Corporation aquatique à s’inspirer des chaînes de restauration rapide en sollicitant de jeunes retraités pour répondre à la pénurie de main-d’œuvre. Plusieurs retraités en parfaite forme et disponibles pourraient sans doute faire d’excellents sauveteurs si on faisait appel à leur service. L’idée n’est pas vilaine. Mais encore faudrait-il être en mesure de mettre le doigt sur le bobo derrière cette pénurie de sauveteurs, une situation qui n’est pas unique à Saint-Hyacinthe, cela dit en passant. Fait-on assez de promotion localement pour attirer la relève? Surtout, les conditions de travail sont-elles assez intéressantes?
Vu de l’extérieur, il est difficile de comprendre pourquoi cet emploi d’été n’est pas plus attrayant. Il serait pertinent d’entendre d’anciens sauveteurs. Ou ceux qui ont décroché avant la fin de leur formation ou de leur saison.