5 novembre 2020 - 14:24
Aide d’urgence pour les PME
Seconde chance pour le franchisé du restaurant Allô! Mon Coco
Par: Le Courrier
Bilal Hamade, propriétaire du restaurant Allô! Mon Coco espère obtenir l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) gérée par la MRC des Maskoutains. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Bilal Hamade, propriétaire du restaurant Allô! Mon Coco espère obtenir l’Aide aux entreprises en régions en alerte maximale (AERAM) gérée par la MRC des Maskoutains. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Jean-Luc Lorry et Martin Bourassa | Le Courrier Contraint de fermer la salle à manger de son restaurant, le propriétaire du restaurant Allô! Mon Coco de Saint-Hyacinthe, Bilal Hamade, espère que son deuxième appel à l’aide auprès de la MRC des Maskoutains, qui gère les programmes d’aide financière du gouvernement du Québec, sera le bon.

Après avoir vu sa demande d’aide financière au Programme d’aide d’urgence aux PME (PAUPME) être refusée par la MRC au printemps, il souhaite maintenant pouvoir se qualifier au nouveau programme d’Aide aux entreprises en région en alerte maximale (AERAM).

Rappelons qu’à son premier essai sous le programme PAUPME , M. Hamade, s’était buté à une fin de non-recevoir de la MRC. De ce côté, on avait alors justifié ce refus par les critères de sélection plus restrictifs mis en place localement par le comité chargé de distribuer les fonds de 1,3 M$ rattachés à ce programme d’aide. Il avait entre autres été décidé d’écarter les demandes d’aide provenant de franchisés comme M. Hamade, ce que déplorait ce dernier dans notre édition du 22 octobre.

D’autres franchisés de la même bannière, situés dans la région de Montréal, avaient eu droit à des fonds provenant du PAUPME, affirmait le restaurateur mécontent.

Bilal Hamade a toutefois décidé de revenir à la charge. Il déposera une demande au programme AERAM, de nouveau géré par la MRC des Maskoutains. Il souhaite un dénouement différent et il y a lieu de croire que ce pourrait être le cas, selon les informations recueillies par LE COURRIER.

Pour le nouveau programme auquel les entreprises installées en zone rouge peuvent être admissibles, la MRC dispose d’une enveloppe préliminaire d’environ 980 000 $. « Le gouvernement nous a assuré qu’il n’y aurait pas de problème pour ajouter des fonds complémentaires en cas de besoin. En ce qui concerne le propriétaire du restaurant Allô! Mon Coco, il devra nous prouver que son commerce va vivre et survire à la COVID-19. Cette preuve est demandée à tous les commerçants qui seront admissibles à l’AERAM », indique Luc Messier, conseiller au financement au Service de développement économique de la MRC des Maskoutains, au COURRIER.

Puisque la MRC travaille de concert avec Saint-Hyacinthe Technopole dans divers dossiers, c’est Nancy Lambert, directrice Tourisme et congrès de Saint-Hyacinthe Technopole, qui a été désignée par cet organisme pour informer et répondre aux questions des commerces en lien avec les deux programmes gouvernementaux d’aide aux PME.

Dans un courriel adressé au COURRIER, Mme Lambert a dit être en contact avec M. Hamade. « Je lui ai fait suivre les formulaires à compléter pour déposer une demande. Saint-Hyacinthe Technopole et la MRC des Maskoutains travaillent à diffuser l’information auprès des commerces concernés, répondre aux questions, puis traiter et analyser les demandes », explique Mme Lambert.

Le nouveau programme d’Aide aux entreprises en région en alerte maximale permet d’obtenir un prêt pouvant atteindre jusqu’à 50 000 $, dont 80 % non remboursable destinés à couvrir certains frais fixes admissibles jusqu’à concurrence de 15 000 $ par mois de fermeture.

Fonds encore disponibles

De l’enveloppe de 1,3 M$ rattachée au Programme d’aide d’urgence aux PME, la MRC des Maskoutains dispose encore d’un montant d’environ 400 000 $ à distribuer.

Plusieurs entreprises ont reçu cette aide qui est un prêt d’un montant maximal de 50 000 $ remboursable sur 36 mois. Par exemple, EKCO Logistique, une entreprise de services en transport œuvrant au Canada et aux États-Unis, a obtenu un prêt de 50 000 $ et Kétolat, une jeune entreprise qui fabrique des produits chocolatés sans sucre, véganes et biologiques, un prêt de 40 000 $.

« Le PAUPME couvrait les dépenses essentielles au début de la pandémie », souligne Luc Messier. Celui-ci précise que les entreprises qui seront admissibles au volet 2 (AERAM) ne pourront déposer une demande pour le volet 1 (PAUPME). « Le volet 2 est plus avantageux puisqu’une bonne partie du montant est une subvention », mentionne M. Messier.

Par contre, une entreprise ayant eu accès au programme du volet 1 pourra déposer une nouvelle demande pour le volet 2. « Le programme du volet 1 représentait une aide financière pour une période entre 3 et 6 mois. Il est possible pour les entreprises ayant utilisé ce programme de refaire une demande pour le volet 2 si celles-ci sont touchées par le décret gouvernemental [PME situées dans les zones en alerte maximale] », explique M. Messier.

Les entreprises intéressées par ces deux programmes peuvent contacter, à Saint-Hyacinthe Technopole, Karine Guilbault (secteur industriel de Saint-Hyacinthe) et Nancy Lambert (secteur commercial de Saint-Hyacinthe). Pour les entreprises industrielles et commerciales situées dans les autres municipalités de la MRC des Maskoutains, la personne-ressource est Pierre Genesse.

image