Hey non, je ne parlerai pas de Groupe Sélection. J’écoute Pierre-Yves McSween à la radio expliquer les déboires d’une des plus grosses entreprises de résidences pour aînés au pays et c’est comme écouter mon mécanicien m’expliquer les déboires de mon char avec la « snap ring du compresseur qui clutche la timing belt du thrust plate de la valve du fuel injection ». Je suis même plus sûr de ne rien comprendre.

Ce que je comprends par contre, c’est que la grosse boucane pis les drôles de bruits, c’est jamais bon signe. Pour un char entoucas. J’imagine que c’est la même chose pour les entreprises. Tout est beau, tu roules, t’es en business pis tout d’un coup, bingfataflak, la ring snap, toute débarque pis t’es bon pour la scrap!

Même les plus grands, les plus beaux peuvent tomber. Prenez la deuxième plateforme mondiale de cryptomonnaie, le géant FTX, dont les dirigeants passaient pour de purs génies de la finance il y a à peine dix jours, hop, faillite. Disparue. Pensez au réseau social Twitter, en sérieuses difficultés depuis son rachat chaotique par le multimilliardaire Elon Musk. Ou ma belle Toyota qui hier encore roulait comme une Corolla, mais qui depuis ce matin fait des bruits de skidoo asthmatique.

Tout ce qu’on tient aujourd’hui pour acquis ne sera peut-être plus là demain, comme la première neige de novembre. Les projets peuvent être beaux comme des plans d’architecte, suffit que quelqu’un renverse son p’tit verre de drink dessus pour tout faire foirer.

En affaires comme dans la vie, suffit de quelques mauvaises décisions et c’est la disparition. Groupe Sélection ne serait pas une exception. Sans mauvais jeu de mots, ce serait plutôt de la sélection naturelle.