Le ministère de l‘Éducation exigera des universités de prêter une plus grande attention aux acquis en français des futurs enseignants. Et il est même question de limiter le nombre de reprises dont pourra bénéficier un candidat, allant même jusqu’à un renvoi en cas d’échecs répétés. Tout cela se passe en 2016!
Est-ce à dire que dans la situation actuelle, les futurs profs sont jugés selon des normes a minima ou que, pire encore, on accueille ceux et celles qui n’ont pas d’autres choix? Dans un cas comme dans l’autre, il n’y a pas matière à se réjouir. Et on est en droit de se demander pourquoi il a fallu attendre à aujourd’hui pour agir!
La fierté de la langue française est devenue un concept vidé de son contenu réel au sein de la communauté francophone. Celui qui parle correctement la langue et qui possède un vocabulaire le moindrement étendu passe souvent pour un individu qualifié de snob, pour ne pas dire plus.
Et les nouvelles technologies de communication n’apportent pas de soutien pour changer la situation, avec des messages condensés et l’écriture au son. Dans ce contexte général, à quoi servent ces velléités d’exiger une meilleure connaissance de la langue si, au quotidien, elle devient impropre à communiquer avec l’autre?
Surtout si, par la force des choses, cette connaissance accrue ne restera que théorique puisque bien peu de profs, ils en conviendront, l’utiliseront dans leur travail au quotidien.
Comme dans d’autres situations, c’est le laxisme de toute une communauté qui entraine vers le bas l’outil même de tout apprentissage sérieux.
Il faudra bien plus que cela pour que le français regagne ses lettres de noblesse chez nous!