Le Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe a réduit le nombre de ses équipes spécialisées, misant plutôt sur l’entraide entre municipalités voisines pour répondre à certaines urgences.
Depuis quelques semaines déjà, plusieurs municipalités revoient le fonctionnement de leur service d’incendie en ce qui concerne les équipes spécialisées de façon à partager certaines interventions.
À Saint-Hyacinthe, il a été décidé de mettre fin aux sauvetages en hauteur et en espace clos pour se tourner vers les municipalités de Mont-Saint-Hilaire et de Saint-Césaire en cas de besoin.
En échange, c’est le Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe qui dépannera Mont-Saint-Hilaire quand une intervention de l’équipe spécialisée en matières dangereuses sera nécessaire. Cette réorganisation découle, entre autres, des difficultés à assurer une qualité d’expertise variée et à la fine pointe compte tenu du bassin restreint de pompiers et du fait que ceux-ci travaillent à temps partiel.
Ces réorganisations dans l’éventail de services spécialisés provoquent également un effet d’entraînement dans plusieurs municipalités rurales qui avaient l’habitude de compter sur la Ville de Saint-Hyacinthe pour des interventions spécialisées en sauvetage en hauteur et en espace clos. Déjà, les municipalités de Saint-Liboire et de Saint-Valérien-de- Milton sont allées cogner à la porte du Service de sécurité incendie de Saint-Césaire pour obtenir ces services en échange d’un contrat de service annuel.
Contrat de travail : rien à signaler
Par ailleurs, il n’y a toujours pas de terrain d’entente en vue entre la Ville de Saint-Hyacinthe et ses pompiers en ce qui concerne le renouvellement de leur convention collective.
Selon le président du syndicat du Service de sécurité incendie de la Ville de Saint-Hyacinthe, Simon Laflamme, rien ne laisse présager un règlement à court terme puisque les négociations sont rompues. Les pompiers souhaitent retourner à la table de négociations le plus rapidement possible, mais aucune date n’a encore été établie.
« Il doit y avoir un changement d’attitude à la Ville parce que nous sommes dans les plus grandes villes à ne pas avoir encore de pompiers à temps plein et les conditions sont en dessous des normes de la profession », assure M. Laflamme.
Nos pompiers sont sans contrat de travail depuis le 1er janvier 2020.