21 mars 2019 - 14:05
Ses tempêtes intérieures
Par: Olivier Dénommée
Le livre Mes tempêtes intérieures est le premier projet de la Maskoutaine Vanessa Beaulieu en lien avec la santé mentale, mais certainement pas son dernier. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

Le livre Mes tempêtes intérieures est le premier projet de la Maskoutaine Vanessa Beaulieu en lien avec la santé mentale, mais certainement pas son dernier. Photo Robert Gosselin | Le Courrier ©

En mai 2018, Vanessa Beaulieu lançait le livre Mes tempêtes intérieures chez Guy Saint-Jean éditeur, un processus qu’elle a entamé après sa dépression lorsqu’on lui a conseillé d’écrire « chaque fois que ça ne va pas ».

Cela s’est transformé en véritable projet personnel où elle souhaitait prouver aux sceptiques que, malgré ses troubles de santé mentale, elle pourrait réaliser quelque chose. Ne voulant pas juste parler d’elle-même, elle a approché plusieurs personnes qui pourraient partager leur histoire en lien avec la santé mentale.

« Je ne connaissais à peu près personne dans la liste. La plupart, ça a été des contacts par les réseaux sociaux et le bouche-à-oreille. Une fois que les quatre premiers ont été rencontrés, le reste a suivi », relate-t-elle. Mes tempêtes intérieures retient 25 témoignages sincères, touchants et sans tabous.

Chaque personne rencontrée aborde une différente facette de la santé mentale et chaque texte se termine de façon positive : de quelle façon la personne s’en est sortie. « À peu près tout le monde m’a dit que la clé, c’est d’apprendre à se connaître pour mieux prendre soin de soi », résume la Maskoutaine. Selon elle, ce livre, qui a retenu l’attention de plusieurs maisons d’édition, arrivait au bon moment dans le paysage québécois.

Vanessa Beaulieu n’exclut pas l’idée d’un éventuel deuxième livre qui « irait ailleurs », du moins dans la forme. Sinon, elle espère avoir l’occasion de partager son propre parcours dans le cadre de conférences afin de sensibiliser davantage de gens à la cause de la santé mentale. « Le livre me permet de proposer des conférences sur la question, en échange de contributions volontaires qui iront à la fondation Jeunes en tête. Et le fait de parler de moi fait en sorte que les gens sont moins gênés de me poser des questions. Ça crée une proximité avec le public, même pour ceux qui n’ont pas lu Mes tempêtes intérieures. »

Aujourd’hui, Vanessa Beaulieu connaît ses limites et a appris à dire non lorsqu’elle en sent le besoin. Et surtout, elle se sent assez outillée pour ne plus jamais tomber comme elle l’a fait il y a trois ans. Tout ce qu’elle souhaite maintenant, c’est d’éviter que d’autres passent par ce qu’elle a dû vivre avant d’être celle qu’elle est devenue. Son engagement envers Jeunes en tête en est la démonstration.

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