La carte, tachetée d’orange et de rouge, montrait des thermomètres de plus de 40 degrés et annonçait des canicules à répétition. Il s’en trouvait beaucoup à l’époque (sic) pour trouver ce scénario loufoque et exagéré. Or, la réalité a maintenant dépassé la fiction… et la surpasse même.

On aurait pu faire le même exercice ici, au Québec, avec les mêmes résultats. Ce que la science prévoyait pour 2030-2050 est déjà en train de se produire. Comme disent les poètes : le futur, c’est maintenant.

Partout, il fait chaud. Et bientôt, il fera encore plus chaud. Partout et tout le temps. Les canicules s’enchaînent, les températures augmentent, les zones de rusticité des plantes changent, tout change et nous n’y échapperons pas, que nous le voulions ou non, nous allons devoir changer certaines de nos habitudes aussi.

Comme ce qu’on prévoyait pour 2050 est déjà en train de se produire, rajoutez donc entre 5 et 10 degrés à ce qu’on vit présentement. L’été, et sans doute une partie de l’automne, il sera impensable de travailler dehors l’après-midi. Se déplacer sera hasardeux, la transpiration sera un accessoire de mode, nous devrons modifier nos horaires de travail : entrer plus tôt, partir plus tard. Comme dans les pays tropicaux, il faudra instaurer la sieste, ne rien faire pendant des heures au risque de devenir un petit raisin sec et partir en fumée à la moindre étincelle.

Alors peut-être arrêterons-nous de voter pour des politiciens qui nous promettent de faire baisser le prix du gaz.

Peut-être. Rendez-vous dans 25 ans pour relire cette chronique.