M. St-Pierre Plamondon estimait au lendemain de l’élection que le chef du BQ, Yves-François Blanchet, a erré en disant pouvoir collaborer avec Mark Carney. Il a également affirmé que le BQ n’a pas assez parlé d’indépendance durant la campagne électorale et accusé la formation politique de faire le jeu de la fédération canadienne au lieu de la pourfendre. Il a mentionné que les résultats du scrutin, décevant selon lui, sont principalement attribuables à cette stratégie.
Malgré la perte de 10 députés (passant de 33 à 23), le BQ considère avoir réussi à limiter les pertes dans un contexte de tensions commerciales et diplomatiques avec les États-Unis.
M. Savard-Tremblay écarte du revers de la main l’idée d’un schisme idéologique entre le PQ et le BQ. « Notre action est résolument indépendantiste. Notre travail sera en grande partie dédié au dossier de la renégociation de l’Accord Canada–États-Unis–Mexique, qui offrira un cadre de stabilité économique pour la transition vers l’indépendance du Québec. Mes contacts à Washington seront aussi d’une grande utilité au gouvernement péquiste en vue de la reconnaissance internationale du pays du Québec », a répondu laconiquement le député bloquiste.
Dans son discours de victoire le soir des élections, M. Savard-Tremblay s’était d’ailleurs longuement attardé sur la question de l’indépendance.
Jointe par LE COURRIER, la présidente du Comité péquiste de Saint-Hyacinthe, Michèle Lemelin, a préféré ne pas commenter cette controverse entre les deux formations politiques.
Celle qui siège également à l’exécutif du BQ dans Saint-Hyacinthe–Bagot–Acton s’est contentée de mentionner que le comité maskoutain du PQ collabore étroitement avec le BQ. En effet, lors de la récente campagne électorale fédérale, Mme Lemelin ainsi que plusieurs autres membres du comité exécutif du PQ de Saint-Hyacinthe sont venus prêter main-forte au candidat bloquiste.
Le PQ trône présentement en tête des sondages et représentera certainement la plus importante menace à la Coalition avenir Québec aux prochaines élections provinciales. Fort de sa popularité, M. St-Pierre Plamondon promet de tenir un référendum sur l’indépendance du Québec dans le premier mandat d’un gouvernement péquiste.