Dans une vidéo partagée en ligne, M. Dagenais a déclaré partager les positions de M. Savard-Tremblay sur la gestion de l’offre et sur le projet de loi C-282.
« Évidemment, au début, on n’avait pas d’atomes crochus, mais durant mes 13 années au Sénat, j’ai eu l’occasion de le rencontrer et je considère comme un privilège d’avoir rencontré Simon-Pierre Savard-Tremblay. Je n’ai aucun doute à penser qu’après la prochaine élection, Simon-Pierre Savard-Tremblay sera votre prochain député et qu’à nouveau, il défendra avec vigueur la gestion de l’offre qui est super importante pour les gens de Saint-Hyacinthe et pour l’ensemble des Canadiens. Donc, je me permets de l’appuyer et de lui souhaiter bonne chance », a affirmé celui qui portait les couleurs conservatrices dans le comté de Saint-Hyacinthe–Bagot à l’élection de 2011.
M. Dagenais est parti à la retraite au début de l’année 2025 après une carrière de 13 ans au Sénat. Nommé sénateur en 2011 par le premier ministre de l’époque, Stephan Harper, il s’était cependant embrouillé avec le Parti conservateur du Canada (PCC) et avait décidé de quitter le caucus conservateur en 2019 et de siéger à la Chambre haute en tant que sénateur indépendant. En 2022, l’arrivée de Pierre Poilievre à la tête des troupes conservatrices, dont le style populiste avait été dénoncé par M. Dagenais, avait scellé la fin de l’entente entre les deux clans.
« Jean-Guy [Dagenais] et moi avons eu un début de relation houleux, mais à force de nous côtoyer à Ottawa, nous nous sommes trouvé de nombreux points de convergence malgré nos différences de point de vue politique. Je me sens choyé de pouvoir maintenant compter sur son appui. Je crois que c’est la preuve que je suis une personne rassembleuse qui est à l’écoute des autres », a déclaré le candidat bloquiste en conférence de presse.
« Traître »
Joint par LE COURRIER, le candidat conservateur Gaëtan Deschênes s’est dit très déçu par le changement d’allégeance du sénateur Dagenais qu’il n’a pas hésité à qualifier de traître.
« Méchant traître! C’est un beau moineau. Je ne comprends pas son changement d’allégeance. Moi, j’appelle ça un faux conservateur. J’ai vu beaucoup de chefs depuis que je suis au PCC. Il y en a que j’aimais beaucoup, d’autres que j’aimais moins. Les chefs changent, mais le parti reste le même. Pierre Poilievre ne sera pas toujours là, mais le parti va continuer d’exister après lui. Je trouve ça vraiment triste. Je voyais M. Dagenais comme un homme de convictions. En plus, la gestion de l’offre, on la défend aussi », a mentionné M. Deschênes.
De son côté, Jean-Guy Dagenais a qualifié la réaction de M. Deschênes de « typique de ceux qui représentent maintenant les conservateurs ».
« Je ne suis plus membre du PCC. J’ai déchiré ma carte de membre quand Poilievre a été élu. J’appuyais plutôt la candidature de Jean Charest. Je n’aimais pas son ton agressif et son attitude populiste. J’appuie Simon-Pierre parce que nous défendons tous les deux la gestion de l’offre. Les conservateurs l’appuient peut-être aussi, mais du bout des doigts. Vous direz à celui qui m’a traité de traître qu’il s’achète un manteau parce qu’il est frileux [sur la question de la gestion de l’offre] comme les autres conservateurs. Je ne suis pas surpris, c’est une réaction typique de bien des conservateurs qui qualifient de traîtres tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Simon-Pierre fait une bonne job à Saint-Hyacinthe. J’appuie celui que j’estime être le meilleur pour représenter les citoyens. J’ai vu le bon travail qu’il a fait », a mentionné l’ancien sénateur.
Bien qu’il ait conservé plusieurs amis et de bonnes relations au sein du PCC, M. Dagenais est d’avis que le parti a pris une mauvaise tangente depuis l’arrivée de M. Poilievre. L’ancien sénateur estime d’ailleurs que les conservateurs sont en très mauvaise posture à l’heure actuelle.
« Si ça continue comme ça, je pense qu’ils vont perdre les élections. Je crois qu’ils vont être pas mal moins arrogants le 29 avril! » conclut M. Dagenais.