La transaction, d’un montant de 960 000 $, a été conclue entre Sobeys et Luc Couture, secrétaire-trésorier de K.P. Québec, compagnie spécialisée dans l’exploitation de bâtiments résidentiels et de logements et la location commerciale. Les terrains vendus couvrent une superficie d’environ 11 100 mètres carrés et sont situés au coin des rues Principales et Couture, tout près de la sortie 152 de l’autoroute Jean-Lesage.
Selon des informations préliminaires, Sobeys souhaiterait construire une épicerie et possiblement d’autres commerces comme une pharmacie. Des discussions auraient d’ailleurs été entamées avec le Marché Richelieu à Sainte-Hélène, géré par la famille Croteau. Lorsque LE COURRIER l’a contacté, le propriétaire de l’épicerie, Daniel Croteau, n’a pas été en mesure d’infirmer ou de confirmer cette affirmation, ne pouvant préciser davantage si cela impliquerait le déménagement de son commerce et un changement de bannière.
Pour le moment, les divers acteurs impliqués dans ce projet semblent vouloir garder le silence. « C’est vrai qu’on a acheté les terrains, mais c’est au stade de projet. Il n’y a rien que ce soit à dire de plus », a indiqué Judith Dontigny, conseillère aux communications pour Sobeys Québec.
Du côté de la municipalité, on signale qu’aucun plan ou permis de construction n’a été déposé par la chaîne de supermarchés. « Il y a quelqu’un qui est venu chercher de l’information sur la réglementation municipale. La prochaine étape sera de prendre le temps de s’asseoir et de discuter avec eux », a assuré le maire de Sainte-Hélène, Yvon Petit.
Contamination
En faisant l’acquisition des lots, Sobeys poursuit son implantation à Sainte-Hélène puisque l’entreprise est déjà propriétaire de la station d’essence Shell située en face de ceux-ci.
Les terrains, qui sont vacants depuis plus d’une quinzaine d’années, ont été occupés auparavant par une station Ultramar, un dépanneur et un poste d’approvisionnement à la carte. Selon nos informations, Sobeys les convoitait depuis plus d’un an, mais un avis de contamination en date du 3 mars a retardé la transaction. Des contaminants avec des concentrations de benzène et de xylène, qui tirent leur origine de l’ancien Ultramar, sont présents dans les sols du site. Cependant, une étude de caractérisation environnementale effectuée par la firme de consultation Englobe et des études antérieures n’ont pas permis de signaler la présence de risques environnementaux sérieux. Les équipements pétroliers ont été démantelés et les terrains ont fait l’objet d’une réhabilitation environnementale en 2008.