L’attaquante, qui portait encore les couleurs de l’AS de Blainville en Ligue 1 Québec jusqu’à tout récemment, est arrivée en sol européen le 25 juillet pour entamer ce nouveau chapitre de sa carrière. Elle a déjà intégré sa nouvelle équipe en prévision du début de la saison en septembre.

« C’est une opportunité parfaite pour pouvoir me développer et prendre de l’expérience », se réjouit Mégane en entrevue avec LE COURRIER.

Cette signature représente évidemment beaucoup pour la Maskoutaine, qui souhaitait se tailler une place dans les rangs professionnels après la fin de ses études universitaires.

« Ça montre que, peu importe le parcours qu’on a, c’est possible d’y arriver. On n’a pas besoin d’aller jouer dans la NCAA ou de faire partie d’Équipe Québec ou d’Équipe Canada. Tout est possible quand on se fixe des objectifs. J’ai toujours cru que ça allait arriver un jour », témoigne la prolifique attaquante.

Dans les dernières années, Mégane Sauvé a su s’élever parmi les meilleures joueuses au Québec et même au Canada. La saison remarquable qu’elle a connue en 2022 avec l’AS de Blainville a d’ailleurs été reconnue lors du Tapis rouge du soccer québécois, l’automne dernier, alors qu’elle a remporté le Ballon d’or. Elle a aussi contribué à la conquête de son équipe au championnat canadien, en plus d’être élue meilleure joueuse au terme du tournoi.

Ses aptitudes ont également été remarquées lors de son passage avec les Carabins de l’Université de Montréal, avec qui elle a joué durant cinq saisons au sein du Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ). Avec les Bleus, elle a remporté deux fois le championnat canadien, dont en 2022. Nommée à trois reprises au sein de la première équipe d’étoiles, elle a terminé sa carrière universitaire en étant élue joueuse par excellence du RSEQ.

Forte de ces expériences, Mégane Sauvé se sentait prête à franchir un nouveau pas dans sa carrière et visait une place au sein d’une équipe professionnelle dès cette année. Épaulée par l’agence Gestion sportive AMA, elle a attiré l’attention de quelques équipes européennes, dont le Valadares Gaia FC. Ses aptitudes offensives, sa rapidité sur le terrain et son style agressif ont séduit le club portugais.

« Mon objectif était de jouer au Portugal ou en Espagne, mentionne la joueuse de soccer qui cherchait un endroit qui allait la combler tant sur le plan sportif que dans son quotidien. Valadares Gaia FC avait un poste à ma position pour une joueuse internationale, donc c’était parfait pour moi. »

Là-bas, elle est la seule Canadienne. L’équipe est formée surtout de joueuses portugaises ainsi que d’Américaines et de Brésiliennes.

« La plus grande adaptation est au niveau de la langue. Quand les entraîneurs expliquent les exercices, ça se fait surtout en portugais, mais ça se passe bien jusqu’à maintenant. […] C’est une équipe qui joue à trois défenseures et c’était déjà ça avec mon ancienne équipe, donc je connais quand même le système de jeu », confie Mégane.

Depuis son arrivée sur le Vieux Continent, la Maskoutaine constate les différences entre les styles de jeu nord-américains et européens.

« En Europe, c’est plus axé sur le dribble et sur les qualités techniques, alors qu’au Canada, c’est plus physique », mentionne-t-elle.

La joueuse reconnaît qu’il lui a fallu quelques séances pour s’ajuster au niveau proposé par sa nouvelle équipe, avec une vitesse de jeu plus rapide que ce à quoi elle est habituée. Elle s’est néanmoins acclimatée rapidement et elle remarque déjà une plus grande cohésion avec ses coéquipières.

« Pour l’instant, ça va bien. Je pense que j’ai de bonnes chances d’avoir des minutes de jeu rapidement », répond-elle lorsqu’on lui demande si elle s’attend à être intégrée à l’alignement de départ dès le début de la saison.

Afin de rester active en attendant de signer un contrat professionnel, elle avait d’ailleurs continué de jouer avec l’AS de Blainville au début de l’été, si bien qu’elle estime être arrivée dans une forme optimale au Portugal.

Comme partout où elle est passée, Mégane est animée par le désir de contribuer aux succès de son équipe. Elle espère pouvoir avoir un impact offensif qui permettra au Valadares Gaia FC d’améliorer son classement cette saison, après avoir fini en milieu de peloton l’an dernier. La saison débutera en septembre et se poursuivra jusqu’en mai.