« Bien que la Ville de Saint-Hyacinthe ait jadis été pionnière dans le domaine, en particulier avec la mise en place d’une usine de biométhanisation, elle est depuis plutôt timide dans ses interventions. Ma vision est de redonner à notre ville son audace, sa capacité d’innovation et de développer une collaboration fructueuse avec les municipalités les plus actives en environnement », affirme Sonia Chénier.
Devenue pathologiste vétérinaire, elle a effectué ses études à la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe. Après ses études, elle a décidé d’emménager à Saint-Hyacinthe en 1990. Elle habite d’ailleurs le quartier Saint-Sacrement depuis plus de 20 ans.
Conjointe de l’ancien candidat à l’élection municipale Marc Bisaillon, elle a donc côtoyé l’entourage du défunt parti Saint-Hyacinthe unie. Elle a aussi été coordonnatrice de Québec solidaire dans Saint-Hyacinthe. Également, elle a été membre des conseils d’administration du CPE Alakazoum, de l’Harmonie vocale de Saint-Hyacinthe et de l’école de boxe Les Apprentis champions. Elle poursuit actuellement son implication bénévole à l’Accueil fraternel du Centre d’action bénévole Région Saint-Hyacinthe.
Elle a cofondé le groupe En Vert et pour Tous de la Faculté de médecine vétérinaire, en plus de s’être impliquée en tant que membre du Comité de citoyennes et citoyens pour la protection de l’environnement maskoutain (CCCPEM), du Conseil régional de l’environnement de la Montérégie, du comité de développement durable de la Faculté et du comité consultatif en environnement de la Ville de Saint-Hyacinthe.
Ses différentes implications lui ont inspiré plusieurs mesures qui pourraient être mises en application à la Ville de Saint-Hyacinthe. Elle propose d’adhérer à l’initiative Ville éponge afin de diminuer l’imperméabilisation des sols ou encore d’adopter des incitatifs pour que les citoyens verdissent l’emprise municipale.
Elle souhaite également amener la Ville de Saint-Hyacinthe à soutenir davantage les organismes communautaires et à revitaliser l’avenue Sainte-Anne.
Densification
Le quartier Saint-Sacrement–Sacré-Cœur sera amené à être fortement densifié, selon ce qui est proposé dans le nouveau plan d’urbanisme. Dans ce district, on trouve d’ailleurs le terrain adjacent à l’hôpital sur lequel le Groupe Marcil voulait construire un immeuble de 90 logements. Le projet a fait l’objet d’une opposition et a poussé les élus à renoncer à sa forme initiale.
« Je suis favorable à la densification en général, mais pas n’importe comment. À cet endroit, le terrain est entouré de maisons unifamiliales. Ce serait déjà un choc si c’était un immeuble de trois étages, mais c’était un immeuble de sept étages [qui était proposé]. Je ne vois pas comment les promoteurs vont pouvoir faire des paliers pour que ce soit graduel avec si peu de superficie au sol. J’ai hâte de voir les nouveaux plans », mentionne-t-elle.
Se baser sur les faits
Sonia Chénier a travaillé dans diverses institutions scientifiques de la région, dont le laboratoire de l’Agence canadienne d’inspection des aliments, Biovet, la Faculté de médecine vétérinaire et le Laboratoire de santé animale du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
« Comme scientifique, les faits mesurables sont importants pour moi. C’est pourquoi je fonde toutes mes décisions sur une analyse rigoureuse des données probantes et non sur des impressions ou pour plaire à des groupes de pression », affirme-t-elle.
C’est pourquoi elle n’est pas convaincue du projet visant à aménager un terrain de baseball synthétique de calibre junior. Il est d’ailleurs reconnu que la température au sol peut grimper de 10 °C par rapport aux températures environnantes avec ce type d’infrastructure, dit-elle. La surface synthétique serait aussi imperméable, nuisant au ruissellement des pluies.
Elle s’inquiète également de la volonté de la Ville de Saint-Hyacinthe de construire un cinquième pont, alors que les études démontrent que l’ajout d’un pont désengorge de manière temporaire.
Si elle est élue, Mme Chénier s’engage à réduire sa semaine de travail à titre de vétérinaire. « Je veux être une conseillère présente pour les citoyens, qui réagit rapidement à leurs questions, défend leurs intérêts et les accompagne dans leurs démarches », conclut-elle.
Dans le district Saint-Sacrement–Sacré-Cœur, la conseillère sortante Annie Pelletier a annoncé son intention de solliciter un troisième mandat.


