Vous connaissez sans doute l’histoire de cet homme qui avait fui une situation dangereuse dans son pays d’origine pour trouver refuge à Saint-Liboire il y a quelques années et qui tentait depuis d’obtenir sa citoyenneté.
Les dédales et délais administratifs d’Immigration Canada ont plutôt fait en sorte qu’il ait rendez-vous à l’aéroport Dorval le 21 juin à midi et ce n’est que la vieille, en fin d’après-midi, qu’il a obtenu un sursis de deux ans pour régulariser sa situation.
Je salue au passage le travail des personnes qui ont travaillé sur son dossier, notamment le député Simon-Pierre Savard-Tremblay qui a fait en sorte d’obtenir le providentiel sursis pour ce Salvadorien d’origine maintenant Saint-Liboirien.
Voilà, c’est fait, vous avez bien lu : je viens de le faire citoyen. Drette là. Comme le disait un illustre Québécois, Pierre Falardeau : « Un Québécois, c’est quelqu’un qui décide de l’être. »
Et Johny a décidé de l’être. Il s’est trouvé un emploi, une conjointe, a appris le français et est devenu père de deux enfants. En plus, il a passé sept hivers ici et n’a même pas pensé quitter? Il mérite de rester et de dire comme nous tous : « Maudit tab…. d’hiver! »
Qu’on ne donne pas à cet homme un billet d’avion aller simple, mais une médaille.
Et le droit de savourer une poutine de Dave et Dan avec une bière de la microbrasserie Perspective dans son village d’adoption, car pour paraphraser un autre illustre Québécois, Boucar Diouf : « Cet homme est un arbre salvadorien, mais ses racines poussent maintenant ici. »
En attendant la décision finale d’Immigration Canada, je lui dis : « Bienvenue chez toi Johny. »