Déçue du résultat d’une rencontre qu’elle a eue tout récemment à son bureau avec les représentants du MTQ, la députée Soucy demande aux automobilistes qui seront victimes d’un accrochage à cet endroit de déclarer l’accident à la Sûreté du Québec (SQ), même s’il y a eu une entente à l’amiable sur les lieux. « L’idée derrière cette démarche, c’est de laisser une trace, de dresser un réel portrait de la situation à cet endroit », explique-t-elle dans un communiqué.
Elle souligne que les demandes formulées par la municipalité avaient été rejetées par le Ministère parce que, selon les données officielles, le nombre d’accidents à cette intersection – 1,1 par million de véhicules – est inférieur au seuil critique de 1,31 accident par million de véhicules. Le MTQ, précise-t-elle, a seulement convenu d’avancer de cinq mètres le panneau d’arrêt de la bretelle pour améliorer la visibilité au carrefour et d’élaguer les arbres qui y obstruent la vue.
« Ce qu’il faut comprendre, c’est que, pour établir ses ratios, le Ministère utilise les données de la Sûreté du Québec. Or, ce ne sont pas tous les accrochages qui font l’objet d’une intervention de la SQ. Si tous les accidents étaient recensés, je suisconvaincue que les chiffres donneraient une tout autre version des faits. Il ne faut pas attendre que des accidents graves se produisent pour agir », poursuit Chantal Soucy.
Joint par LE COURRIER, le maire de La Présentation, Claude Roger, croit que des feux clignotants devraient être installés à cette intersection et que la vitesse autorisée pourrait être réduite de 80 à 70 km sur cette portion du Grand Rang. « On a fait des demandes pour ça, mais je ne pense pas qu’on puisse faire plus. Le problème, c’est que les gens qui arrivent de Montréal ne font pas leur “stop” lorsqu’ils sortent au Grand Rang [côté sud de la voie rapide]. Je le sais bien, ça fait 50 ans que je passe par là et que je vois ce qui se passe. Mais je vous dirais que, depuis quatre ou cinq ans, c’est pire qu’avant », a commenté le maire Roger.