« Contrairement à ce qui se produisait les dernières années sous le Parti libéral du Québec, le partage d’écart de rendement est bel et bien en place. C’est 120 millions qui seront retournés à la clientèle l’an prochain via le tarif d’électricité pour l’écart entre les prévisions et les revenus réels de l’année 2018 », indique Chantal Soucy.
L’an dernier, les trop-perçus d’Hydro-Québec se sont chiffrés à 182 M$.
« Nous souhaitons que la clientèle d’Hydro-Québec ne soit plus pénalisée par des écarts de rendement. Le premier ministre François Legault a demandé au ministre de l’Énergie et au PDG d’Hydro-Québec de regarder différents scénarios », mentionne la députée caquiste de Saint-Hyacinthe.
Un sondage Léger-Le Journal de Montréal indiquait cette semaine que 73 % des personnes interrogées exigeaient un remboursement intégral des sommes trop perçues par Hydro-Québec depuis quelques années.
Selon Le Devoir, le premier ministre s’est engagé à ce que « plus jamais les augmentations de tarif n’excèdent l’inflation ». Toujours selon le quotidien, François Legault aurait chargé son ministre de l’Énergie de dorénavant rembourser 100 % des trop-perçus engrangés par Hydro-Québec.
Lors de son précédent mandat, la députée de Saint-Hyacinthe, alors porte-parole de la CAQ en matière d’énergie, avait dénoncé haut et fort « une surfacturation de 1,4 milliard de dollars » d’Hydro-Québec.
Dans un communiqué émis le 5 avril 2017 par son bureau de circonscription, on pouvait lire que Chantal Soucy « était sur toutes les tribunes cette semaine pour dénoncer les trop-perçus sur les factures des clients d’Hydro-Québec ».
Sur ce même document, on soulignait qu’au cours des huit dernières années, « les Québécois ont été la cible d’une surfacturation totalisant 1,4 milliard de dollars par la société d’État ».
« Le gouvernement libéral doit tenir ses promesses, faire preuve de transparence et rembourser les Québécois pour les montants qu’ils ont payés en trop », avait-elle déclaré.
Deux ans plus tard, alors que sa formation politique est au pouvoir, Chantal Soucy considère ne pas avoir changé son discours.
« En tant que porte-parole en matière d’énergie, j’avais dénoncé le fait que le gouvernement [Couillard] demande à Hydro-Québec de conserver 100 % des écarts de rendement dans le but d’augmenter le dividende qu’il verse à l’État, et ce, malgré la décision de la Régie de l’énergie quelques mois auparavant », précise la députée Soucy sur le sujet.
« En 2017, ma job était de demander au gouvernement libéral pourquoi avoir retiré le mécanisme permettant de partager les bénéfices additionnels d’Hydro-Québec avec ses clients », poursuit-elle.
Chantal Soucy connaît bien le fonctionnement d’Hydro-Québec pour y avoir travaillé pendant sept ans au département de la gestion de contrats.