Parfois flotte dans l’air du temps, tel un fanion de la Flanelle au printemps, l’idée que la politique, c’est du sport et que, pour les amateurs de démocratie, les élections, c’est comme les séries de la Coupe Stanley pour les amateurs de hockey.
Vous me direz que les partis politiques sont loin d’être aussi populaires que le Canadien et je vous dirais : pendant la saison, oui. Mais en séries… le monde vire fou! Et pour le Tricolore, les séries, c’est rendu un peu comme les élections : une fois tous les quatre ans. Alors, osons les comparaisons.
Dans le hockey des séries comme dans les élections, l’intensité est à son comble sur une courte période, tout le monde se donne pour son équipe. Il y a des plaquages, des jambettes, des cross-check en arrière de la tête et sur les mollets en même temps, des punitions, des expulsions et, dans les estrades, des milliers de z’arbitres qui jugent à pleins poumons. Des experts bla-bla-nalysent les moindres faits et gestes des recrues et vétérans qui émergent ou se plantent.
On parle des promesses électorales comme d’un plan de match, l’émotion remplace la raison, on s’emporte, hausse le ton, se lève de notre siège pour crier, de joie ou de colère en renversant notre bière : « On a gagné! » ou « Ils ont perdu… »
Mais si l’histoire du hockey était pareille à celle du Canada, la Coupe Stanley n’aurait été gagnée que par deux équipes : libéral ou conservateur. Rouges ou Bleus. Comme si Montréal ou Toronto gagnaient systématiquement la Coupe au détriment des 29 autres équipes. Au début, c’est le fun, mais un moment donné… tu dois te demander, coudonc… c’t’u arrangé? C’est-ti du hockey ou ben don’ de la lutte?