Le stationnement ne suffit pas toujours à répondre à la demande croissante, a reconnu le directeur du service des ressources matérielles à la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH), Jean-François Soumis. « Ce n’est pas un problème quotidien, mais il y a certaines périodes où le stationnement est plus sollicité, comme à l’automne et après les fêtes », a-t-il expliqué.
Comme peu d’options sont disponibles aux alentours, des automobilistes se tournent vers l’accotement du boulevard Casavant Est pour garer leur véhicule.
Le stationnement est déjà interdit en direction est (vers la rue Girouard), mais pas dans l’autre voie, en bordure des commerces du complexe M. Il arrive donc de voir une rangée de voitures stationnées à cet endroit lors d’une journée de semaine.
Entre interdiction et tolérance
Sauf que cette pratique devrait normalement être interdite, a rappelé le conseiller Alain Leclerc lors d’une intervention à une récente séance publique du conseil municipal. S’appuyant sur une recommandation du comité de circulation donnée en octobre, mais surtout sur une résolution votée à l’unanimité par le conseil à la séance du 19 décembre, il a dénoncé que les panneaux qui devraient normalement afficher l’interdiction de stationner n’aient pas été installés. « Le règlement est en vigueur, mais sans la signalisation, on ne peut pas donner de contravention », a-t-il soulevé, concluant que la Ville a plutôt choisi de faire preuve de « tolérance » à la suite des discussions avec la CSSH.
Le conseiller du secteur Bois-Joli tient toutefois à ce que l’interdiction soit appliquée, « principalement pour la sécurité et la fluidité » du boulevard. Alain Leclerc argue que les voitures stationnées dans l’accotement bloquent la vision de ceux qui voudraient s’engager sur Casavant depuis une voie d’accès. Certains camionneurs ont aussi pris l’habitude d’immobiliser leur poids lourd devant les commerces, nuisant à la circulation, a-t-il ajouté. Les développements en cours dans le secteur nord, près de l’autoroute 20, laissent aussi présager que le volume de circulation ira en augmentant près de la sortie 133 (rue Girouard).
Fin de la récréation
Entretemps, la « tolérance » de la Ville semble sur le point d’être épuisée puisque la directrice des communications, Brigitte Massé, a indiqué que les panneaux d’interdiction de stationner seront installés en avril. Des rencontres avec la CSSH auront également lieu pour « discuter de l’impact de cette mesure sur l’EPSH et trouver des solutions alternatives », a-t-elle précisé.
Des « hypothèses de travail » sont sur la table pour agrandir le stationnement de l’EPSH autour de son immeuble principal, a confirmé Jean-François Soumis, mais il est trop tôt pour les préciser. « Il y a des terrains qui semblent disponibles, mais certains sont utilisés comme espace de travail. On regarde ce qui pourrait être fait pour offrir plus d’espace de stationnement », a-t-il commenté, rappelant en outre que les travaux en ce sens ne peuvent pas être effectués en période hivernale.
« C’est un manque de vision de leur part », a lancé Alain Leclerc, qui comprend mal que l’EPSH n’ait pas vu venir le problème plus tôt. La direction prévoyait en effet une augmentation du nombre d’élèves après l’achèvement des travaux d’agrandissement réalisés en 2016.
Plus de 1 100 élèves fréquentent actuellement l’immeuble principal, et la plupart utilisent la voiture comme moyen de transport. Avec les stages, les entrées progressives et les cours suivis à d’autres endroits, ils ne se retrouvent cependant pas tous simultanément au 1455, boulevard Casavant Est.