5 février 2015 - 00:00
Stéphane Fallu : deuxième et fier de l’être
Par: Amilie Chalifoux
Photo Karine Dufour ©

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Après six mois de rodage, Stéphane Fallu est à quelques semaines des premières médiatiques de son nouveau spectacle. Dix ans après son premier one man show, l’humoriste présente Bon deuxième.

Comme justification au titre du spectacle, il faut d’abord remonter à l’époque de la petite école. Stéphane Fallu n’a jamais été un premier de classe. À cela s’ajoute la feuille de route de l’humoriste. Depuis sa sortie de l’École nationale de l’humour en 1994, il n’est pas non plus celui qui collectionne les trophées comme certains confrères et consoeurs humoristes.

« Je ne suis pas jaloux du succès des autres et je pense que c’est pour cette raison que je fais ce métier depuis longtemps. Je dis toujours dans la vie qu’il faut donner le mieux que l’on peut. Et que ce n’est pas parce que l’on n’est pas le premier que l’on est le dernier. En fait, être bon deuxième dans la vie signifie être un bon gars », explique Stéphane Fallu.

Avec Bon deuxième, l’humoriste renverse les rôles et s’attarde aux comportements des gens comme tout le monde. Ceux qui sont habituellement à l’abri des moqueries. Quelques références au culte de la performance s’intègrent pour l’occasion. Les passions sont aussi un sujet qui sera écorché au passage.

« De nos jours, tout le monde est épris d’une passion. Je trouve ça drôle cette manie qu’ont les gens de se chercher une passion et j’avais envie d’en parler », dit-il.

Comme tout bon père de famille, maintenant dans la quarantaine et nouvellement marié à sa conjointe avec qui il partage sa vie depuis six ans, l’humoriste ne manque pas de faire référence à son nouveau mode de vie et de pratiquer l’autodérision sur son statut de père.

« Je ne parle pas de la quarantaine en soi. Selon moi, le sujet a été amplement couvert. Je parle plutôt de la vie de banlieue, du confort et des enfants. Et ce que j’aime de cette façon d’aborder le sujet, c’est que tout le monde peut se reconnaître. Je parle du spectre de la personne que j’étais et l’adulte que je suis devenu. »

Le hasard fait bien les choses. De passage à Saint-Hyacinthe le jour de la Saint-Valentin, l’humoriste consacre également un passage à la vie de couple.

« J’aime beaucoup faire des observations sur ce qui uni ou non ma blonde et moi et la façon dont on gère la vie de couple. Par exemple, je trouve que ma blonde veut trop et fait trop d’efforts. Tandis que je suis du type souple et nonchalant. »

Pour la mise en scène de son spectacle, Stéphane Fallu a fait appel au service de son ami l’humoriste Martin Cloutier.

« Martin a un esprit cartésien enhumour. Quand je préparais mon spectacle, il me donnait souvent des idées au passage. Il a une belle vision du show et il a monté une mise en scène originale qui n’a rien à voir avec un stand-up à l’américaine », explique-t-il.

Pour ceux et celles qui ont assisté aux performances de l’humoriste lors de galas ces dernières années, Bon deuxième est composé que de nouveaux numéros d’humour, à l’exception de quelques blagues au passage. Pour décrire son spectacle, l’humoriste assure être resté fidèle à ses habitudes. Il laisse les messages sociaux et sujets de controverses pour d’autres et donne plutôt dans le feel good.

Stéphane Fallu présentera Bon deuxième, le 14 février, au Centre des arts Juliette-Lassonde, à 20 h 30. Des capsules humoristiques pour annoncer le nouveau spectacle s’ajouteront en ligne sur la page Facebook de l’humoriste.

Être bon deuxième dans la vie signifie être un bon gars

Stéphane Fallu

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