5 juillet 2018 - 00:00
Agression en plein jour dans un tunnel piétonnier
Steve Gaudette accusé du meurtre de Denis Chassé
Par: Le Courrier
La défense a demandé à ce que Steve Gaudette soit évalué par les experts de l’Institut Philippe-Pinel quant à son aptitude à subir un procès.

La défense a demandé à ce que Steve Gaudette soit évalué par les experts de l’Institut Philippe-Pinel quant à son aptitude à subir un procès.

La défense a demandé à ce que Steve Gaudette soit évalué par les experts de l’Institut Philippe-Pinel quant à son aptitude à subir un procès.

La défense a demandé à ce que Steve Gaudette soit évalué par les experts de l’Institut Philippe-Pinel quant à son aptitude à subir un procès.

Steve Gaudette, un Maskoutain âgé de 38 ans, a été accusé de meurtre au deuxième degré mercredi au Palais de justice de Saint-Hyacinthe, au lendemain d’une attaque perpétrée en plein jour dans le tunnel piétonnier Laframboise qui a coûté la vie de Denis Chassé, un Maskoutain de 60 ans.


Vêtu d’une combinaison blanche, Steve Gaudette est arrivé au palais de justice les menottes aux poignets après avoir été détenu durant toute la nuit. Celui-ci a été arrêté dans les heures qui ont suivi l’agression mortelle, non loin de la scène du crime. Lors de sa comparution, l’accusé n’a pas levé les yeux, laissant sortir un « oui » quasi inaudible lorsque le juge Marc-Nicolas Foucault lui a demandé de confirmer son identité. 

La défense a demandé à ce que son aptitude à subir un procès fasse l’objet d’une évaluation de l’Institut Philippe-Pinel, ce qui a été accepté. L’accusé doit revenir en cour le 16 juillet et demeurera incarcéré.

La victime, qui résidait à Saint-Hyacinthe, a été retrouvée par des passants vers midi mardi, gravement blessée et gisant au sol à l’intérieur du tunnel piétonnier Laframboise. L’homme a été conduit à l’hôpital, mais son décès a été constaté peu de temps après.

Les circonstances et les motifs entourant ce geste odieux restaient encore nébuleux hier. La Sûreté du Québec n’avait d’ailleurs pas beaucoup d’information à communiquer. Elle n’a pas pu confirmer si la victime et son meurtrier se connaissaient, mais parmi les informations qui ont été relayées jusqu’ici, tout porte à croire qu’il s’agit d’un meurtre gratuit sur une victime choisie au hasard.

Un large périmètre de sécurité a bouclé le secteur du boulevard Laframboise, au sud de la rue Morison, durant l’enquête. Le tunnel piétonnier Laframboise a été fermé jusqu’en soirée, puis le tunnel Sainte-Anne, secteur où le suspect a été appréhendé, a lui aussi été momentanément fermé à la circulation routière.

Dangereux, les tunnels?

Ce crime survenu en plein jour est venu lancer la discussion au sein de la population concernant la sécurité dans les tunnels piétonniers, dont on en retrouve quelques-uns au cœur de la ville de Saint-Hyacinthe (Bourdages, Laframboise et Girouard). Sur les réseaux sociaux, certaines personnes se sont notamment demandé si des caméras de surveillance étaient installées à cet endroit, ce qui ne semble pas être le cas.

Interrogé mardi soir par LE COURRIER, le conseiller du centre-ville, Jeannot Caron, a convenu que l’état des trois tunnels piétonniers de la municipalité laisse passablement à désirer. Il croit qu’un bon rafraîchissement s’avère nécessaire, ne serait-ce que pour favoriser les déplacements actifs dans le secteur.

Le conseiller juge ainsi nécessaire d’inclure ces tunnels dans la grande réflexion qu’il entend mener sur la mobilité urbaine à Saint-Hyacinthe. À court terme, il faudrait au minimum apporter des améliorations à l’éclairage pour accentuer le sentiment de sécurité, a-t-il statué. Pour ce qui est d’installer des caméras, il est encore trop tôt pour se prononcer, a précisé M. Caron.

Sans spéculer sur les circonstances du récent incident, la municipalité a également indiqué que des travaux étaient déjà envisagés au tunnel piétonnier Laframboise. Dans le contexte de l’arrivée d’un nouveau projet immobilier locatif à deux pas de là, une démarche de réflexion pour « requalifier » ce tunnel est effectivement dans les plans, a informé la directrice générale adjointe, Chantal Frigon.

Les interventions précises à réaliser ne sont pas encore déterminées, mais Mme Frigon a évoqué la possibilité d’installer des lumières intégrées au sol et de revoir les angles d’accès de chaque entrée de ce tunnel, qui a la particularité d’être le plus long des trois passages, a-t-elle ajouté.

image