En plus de tous ces honneurs, 11 des 16 représentants du club maskoutain ont profité de l’occasion pour assurer leur qualification en vue du championnat canadien de dynamophilie, qui aura lieu plus tard cette année.
« C’est assez exceptionnel, s’est réjoui l’entraîneur Gabriel Aubé. Il y a beaucoup de nos athlètes qui en étaient à leur première expérience dans une compétition aussi grosse. »
Les médailles d’or ont été l’affaire de quatre femmes. Amélie Picher-Plante (moins de 52 kg), Melina Servant (moins de 63 kg), Emmanuelle Tassy-Bunyan (moins de 84 kg) et Alexe Ouellette- Desmarais (84 kg et plus) sont montées sur la plus haute marche du podium de leur catégorie dans la classe ouverte.
De leur côté, Charles-Étienne Dame (moins de 74 kg) et Mia Chouinard (moins de 57 kg) ont raflé la médaille d’argent dans la classe sub-junior. Joni Shkreta (moins de 93 kg) a aussi terminé au 2e rang chez les juniors, un exploit imité par Oussama Khorcha (moins de 66 kg) et Jérémy Turmel (moins de 120 kg) dans la classe ouverte.
Des records tombent
Le résultat d’Amélie Picher-Plante a particulièrement retenu l’attention. En plus d’être championne de sa catégorie, la Maskoutaine a été sacrée meilleure athlète chez les femmes grâce à la meilleure performance de sa carrière. Au passage, elle a même battu deux records canadiens et un record québécois.
Au soulevé de terre (deadlift), celle qui est copropriétaire du STH Power Gym a réussi une barre à 183,5 kg, ce qui lui a permis d’établir la nouvelle marque de référence au Canada dans sa catégorie. Amélie a aussi amélioré le record national au total grâce à un cumulatif de 426 kg au terme des trois épreuves. Au développé couché (bench press), l’athlète de 27 ans a soulevé une barre de 87,5 kg pour inscrire un nouveau record québécois. À l’épreuve de flexion sur jambes (squat), elle a fait 155 kg.
Grâce à cette performance, la Maskoutaine s’est presque assurée de représenter le Canada au prochain Championnat du monde. Ce serait la première fois qu’elle y participerait dans la classe ouverte, après avoir vécu l’expérience chez les juniors en 2019.
« Mon objectif [au championnat central], c’était de faire mieux que la personne qui était allée au Championnat du monde en juin dernier dans ma catégorie. Son total était de 415 kg », mentionne Amélie, qui a largement rempli le mandat avec son total de 426 kg.
L’athlète arrivait en confiance puisqu’elle avait réussi un total de 420,5 kg lors d’une compétition locale – qui ne comptait pas pour la qualification mondiale – quelques mois plus tôt. « L’enjeu était de savoir si j’allais être capable de le faire en même temps que d’organiser la compétition », ajoute celle qui a chapeauté le championnat central avec Gabriel Aubé et une armée de bénévoles. Elle peut dire mission accomplie.
D’autres belles histoires ont émané de cette compétition, qui était l’un des trois rendez-vous au calendrier pour se qualifier en vue du championnat canadien.
Même s’il n’a pas goûté à l’or, Charles-Étienne Dame a laissé sa marque dans la classe sub-junior en réalisant un record provincial dans sa catégorie au développé couché avec une barre de 140 kg. Tout ça alors qu’il s’agissait seulement de la deuxième compétition à laquelle il prenait part.
De son côté, Alexe Ouellette-Desmarais a livré une lutte stratégique pour savourer la médaille d’or. Derrière ses principales rivales pendant toute la compétition, elle a comblé l’écart qui la séparait de la 1re place lors de son dernier essai au soulevé de terre pour être couronnée championne.
De retour de blessure, Mélina Servant a quant à elle confirmé qu’elle avait retrouvé sa forme d’avant en se hissant sur la plus haute marche du podium.
Bien que la dynamophilie soit encore plutôt méconnue du grand public, la compétition a attiré plus de 300 spectateurs durant les quatre jours de compétition. Les athlètes et les bénévoles sont aussi restés en grand nombre pour encourager les participants tout au long de la fin de semaine.
Le club STH Power Gym s’est d’ailleurs attiré les éloges pour son organisation. C’était la première fois au Québec que deux plateaux étaient aménagés pour une compétition. Pas moins de 350 athlètes, principalement du Québec et de l’Ontario, ont participé au championnat central.