Pour assurer la continuité de son entreprise et la poursuite de son épanouissement, la Maskoutaine s’est tournée récemment vers ses complices des dernières années, un trio formé de Kelly Lussier, Marie-Denise Bettez et Laurence Jolin qui devient ainsi propriétaire du studio situé au centre-ville de Saint- Hyacinthe.
« J’avais besoin que la compagnie ait un nouveau souffle, mais aussi que ça reste dans la famille », confie Olenny Pelletier en entrevue avec LE COURRIER.
L’expansion de ses activités de coach en programmation neuro-linguistique (PNL), qu’elle avait débutés dans les dernières années en parallèle d’Hipnoze, l’a notamment poussée à prendre cette décision. Elle souhaitait aussi mener d’autres projets qu’elle mettait en veilleuse depuis longtemps.
« J’ai décidé que je voulais vendre [Hipnoze] quand je me suis rendu compte que ma pratique de coaching devenait plus grande et que ma business Rise Above prenait de l’expansion. J’avais aussi envie de m’émanciper en tant que chorégraphe professionnelle, donc j’avais besoin de plus de temps », affirme-t-elle.
Cela ne marque pas pour autant le départ définitif d’Olenny Pelletier des studios d’Hipnoze. Elle continuera d’œuvrer au sein de la direction artistique, en plus de poursuivre son travail de création et d’encadrement des professeurs.
« Je veux encore être dans la structure, mais je ne pouvais plus avoir la charge mentale en lien avec la structure [de l’entreprise], précise-t-elle. Avec les filles, on a réussi à faire un beau transfert. »
Cette transition s’orchestrait en coulisses depuis plusieurs années. Les premières discussions avaient eu lieu en 2019 avec Marie-Denise Bettez, une enseignante du studio avec qui Olenny avait notamment lancé la concentration sport-études en danse à l’école Fadette. La pandémie a cependant retardé le dénouement de ce long processus.
« La conversation a toujours été là, mais ça devenait plus insécurisant de faire un transfert de compagnie durant cette période-là, autant pour elle que pour moi », raconte Olenny.
Au fil du temps, Kelly Lussier et Laurence Jolin se sont greffées au projet et l’idée qu’elles prennent la direction d’Hipnoze à trois a fait son chemin.
« Kelly est avec moi depuis 2006. C’est elle qui a monté toute la structure administrative de l’entreprise, raconte Olenny. Puis, Laurence a fait tous les programmes avec Hipnoze, que ce soit le sport-études ou le volet compétitif. Elle a aussi enseigné. Elle connaît l’école par cœur. »
Pour les élèves, ce seront donc les mêmes visages familiers qu’ils continueront de voir au studio chaque semaine.
« Je pense que c’était sécurisant pour les élèves et pour les parents. Le transfert s’est fait vraiment graduellement », soutient Kelly.
Depuis deux ans, une transition naturelle commençait déjà à s’opérer.
« Un conseil que j’avais eu, c’est qu’Hipnoze devienne une entité en soi, mentionne Olenny. Ce l’était déjà parce que c’était incorporé, mais c’était tellement associé à moi depuis le début. Tranquillement, on affichait plus Marie-Denise et les autres professeures. Une fois, je suis arrivée à un show et des jeunes ne savaient pas qui j’étais. C’est là que j’ai su que c’était le bon moment de vendre. Plus personne ne demandait Olenny au téléphone. Ça voulait dire qu’on avait bien fait le travail. Souvent, quand il y a des transitions, ça fait des chocs chez les clients et les employés, mais là, il n’y en a pas eu. »
« Le fait que ça reste dans la famille, il n’y a rien de mieux parce que l’on connaît bien l’entreprise et ses valeurs. Les trois, on veut poursuivre dans cette direction », ajoute Marie-Denise.
Quelques projets sont déjà dans la mire du nouveau trio de propriétaires, dont l’implantation d’une concentration danse au primaire et le développement d’un programme destiné aux garderies. Hipnoze souhaite aussi ouvrir ses portes à des résidences de création pour artistes.
« On a plein d’idées à développer », s’enthousiasme Kelly Lussier, excitée par le nouveau défi qui l’attend avec ses complices.