Pour réussir ce tour de force, Subaru mise sur une stratégie fort simple : offrir des véhicules qui, progressivement, vont répondre aux besoins des automobilistes. On partira donc de la petite Impreza comme jeune célibataire pour terminer au volant du gros Ascent avec une famille nombreuse.
Évidemment, je caricature, mais la réalité ressemble pas mal à cela. Il y a cependant des exceptions, et la Outback Wilderness en fait partie. Pas que la progression vers la Outback ne soit pas logique, mais plutôt parce que la version Wilderness laisse place à une division plus radicale de Subaru, celle qui veut nous mener hors des sentiers battus.
Équilibre d’abord
La Subaru Outback, c’est un peu la star de la famille. Elle n’est peut-être pas la plus populaire, en raison de son coût plus élevé et de ses dimensions qui ne plaisent pas à tous, mais elle est tout de même celle qui présente le meilleur équilibre.
Elle n’est pas vraiment un VUS, touchant davantage au format de la familiale traditionnelle, et procure un comportement routier et une conduite plus proche de la berline que des gros véhicules aux prétentions utilitaires. L’équilibre et l’homogénéité de la Outback en font, je l’admets sans fausse honte, ma préférée de la famille.
La version Wilderness mise aussi sur une personnalité plus agressive. Sa garde au sol surélevée, ses plaques de protection sous le châssis et les ajouts de protection de plastique sur les arches de roue témoignent du fait qu’on a voulu lui donner une capacité un peu plus passe-partout.
Parlant des protections de plastique… il s’agit sans doute de l’élément le moins plaisant et le moins justifié de la voiture. Il est vrai qu’on a voulu protéger la carrosserie et les bas de caisse, mais il faut bien admettre que le look fait un peu jouet mal assemblé et joue contre le style assez conservateur du véhicule. Ce n’est là cependant qu’un bien petit défaut pour un véhicule autrement plus agréable.
La déclinaison Wilderness offre aussi d’autres éléments différents, notamment un moteur 4 cylindres à plat turbo qui développe quelque 260 chevaux, jumelé à une boîte automatique à variation continue dont le comportement est, ma foi, plutôt réussi. Ce qui, dans le cas d’une CVT, est quasiment un exploit.
Ajoutez à cela le rouage intégral à prise constante que l’on connaît, et que l’on aime, chez Subaru ainsi que le X-Mode, un petit bouton qui permet de maximiser les performances du véhicule, notamment en descente. Vous aurez ainsi un portrait plus global de la voiture.
La garde au sol plus élevée pourrait poser un problème sur la route, mais les suspensions offrent un bon support, et l’Outback conserve sa stabilité même si elle perd un peu en sportivité. Après tout, on n’amène pas une voiture de course sur les sentiers gravelés.
Dans l’habitacle, Subaru a fait des progrès de géant au cours des dernières années. La qualité de l’assemblage, les matériaux bien pensés et un système d’infodivertissement fortement rajeuni et nettement plus ergonomique qu’auparavant. Il est vrai que les icônes donnent une impression un peu vieillotte, mais son comportement est exemplaire.
On peut aussi parler de l’espace, abondant pour les passagers et tout aussi abondant pour les cargaisons avec ses 923 litres disponibles (et un peu plus de 2000 quand les banquettes sont abaissées). Ou de sa capacité de remorquage de plus de 3500 livres, ce qui permet de transporter avec vous tous vos accessoires de plein air.
La version Wilderness a définitivement de quoi plaire aux amateurs. Vaut-elle les quelques milliers de dollars supplémentaires, ou seriez-vous mieux avec les déclinaisons XT qui offrent la même puissance et un peu de luxe? La réponse vous revient.
Sachez seulement que la Subaru Outback mérite sa réputation. Elle continue d’être un équilibre bien pensé entre le véhicule d’aventure et sa déclinaison urbaine.