21 août 2025 - 03:00
Subaru WRX tS : plaisir et compromis
Par: Marc Bouchard
Quand Subaru a choisi d’abandonner sa STI pure et dure au profit de la WRX seule, il y a eu des pleurs et des grincements de dents. Car même si la STI était devenue beaucoup plus civilisée que par le passé, elle demeurait un pur plaisir de conduite, permettant des sensations uniques et une impression d’être en contrôle tout en bataillant un peu avec la voiture. Car avouons-le, certaines éditions de la STI exigeaient une certaine maîtrise pour en tirer le maximum.

Puis est arrivée la WRX seule. Elle existait déjà, mais le fait qu’elle trône désormais au sommet du podium de puissance de la marque a laissé quelques amateurs (dont, je l’avoue, je faisais partie) sur leur faim. Mais voilà qu’on nous ramène une demi-STI, une version plus sportive et amusante, mais qui n’exige pas les batailles ardues que demandaient la STI originale : la Subaru WRX tS.

Précisons tout de suite que tS signifie « Tuned by STI ». On sent donc que la voiture a subi quelques améliorations de la division la plus sportive du constructeur japonais. Cela n’en fait pas une voiture extrême, mais procure quand même quelques doses de plaisir.

J’ai eu l’occasion de tester la tS sur une piste il y a quelques mois (c’était en fait la RS, moins sportive un peu, mais avec un brin d’adaptation aussi) et j’avais, bien candidement, admis qu’elle me permettait de repousser mes propres limites de pilotage, étant plutôt loin d’être un champion de Formule 1. Mais devoir passer une semaine complète au volant de sa successeure un peu plus radicale m’a permis de constater qu’elle offrait aussi une personnalité nettement plus civilisée que prévu.

Sous le capot, la WRX tS 2025 est propulsée par un moteur boxer turbocompressé de 2,4 litres délivrant 271 chevaux. Pas d’évolution par rapport à l’ancienne génération, mais un moteur qui privilégie à la fois la puissance et la souplesse, et ça s’entend dès qu’on démarre. La boîte manuelle à six rapports est toujours là pour ceux qui aiment le contrôle total. Mais j’admets en toute sincérité que j’aurais apprécié une course un peu plus courte du levier, donnant ainsi une plus grande sensation de maîtrise.

Sur la route, la Subaru confirme son ADN. La transmission intégrale symétrique, considérée comme un point fort de la marque, permet une adhérence exemplaire, même quand la chaussée est glissante. Sur les routes sinueuses, la WRX tS dévoile une direction précise, avec un châssis rigide qui colle à la route et assure un vrai plaisir de pilotage. Le système de freinage Brembo, standard sur ce modèle, n’est pas là juste pour faire joli : il mord fort et se dose bien, donnant confiance dans toutes les situations.

Le vrai changement se retrouve dans les suspensions : de nouveaux amortisseurs à contrôle électronique qui assurent un contact parfait entre le pneu et la route et qui parviennent à faciliter la maîtrise, même en conduite appuyée. Mieux encore, ces suspensions n’exigent pas de vrai compromis si on utilise la voiture sur la route pour un usage quotidien, surtout en mode confort. Une sensation moins vraie en mode sport.

La WRX tS a quand même des traits plus sportifs. Physiquement, elle est légèrement plus aérodynamique avec la présence d’un aileron et d’une antenne profilée. Elle profite aussi de pneus sport qui collent à la route. On aime, quand on insiste un peu. Un bon mot aussi pour l’échappement, dont la discrétion n’est pas la plus grande qualité. Ma propre sœur a détesté, elle qui mise plutôt sur le silence de roulement. Moi j’ai adoré le ronron caractéristique de la Subaru qui nous transmet un petit frisson de plaisir.

Un bon mot aussi pour l’habitacle, garni de plusieurs appliques bleu vif, d’un tableau de bord numérique, d’un écran central de 11,6 pouces et, ô bonheur, de sièges qui procurent soutien et confort, même avec des courbes un peu plus prononcées comme les miennes.

Non, l’ergonomie n’est pas parfaite et si l’infodivertissement est correct, ce n’est pas la plus grande force de ce véhicule. Mais quand on prend le volant de la Subaru WRX tS, on oublie un peu tout cela. On a juste envie de trouver une ou deux portions de routes sinueuses, uniquement pour le plaisir de savourer la conduite d’une sportive civilisée. Non, ce n’est pas une STI pure et dure. Elle a tout de même largement de quoi plaire, malgré une facture un peu trop salée. On ne peut pas tout avoir!

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