28 janvier 2016 - 00:00
Toyota Venza
Terminer sans éclat
Par: Marc Bouchard
Photo Toyota Canada

Photo Toyota Canada

Photo Toyota Canada

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La première fois que j’ai essayé la ­Toyota Venza, je n’ai pas été ­impressionné. Pas que la voiture soit déplaisante à conduire, mais disons qu’elle se montrait un peu terne, à la limite ennuyeuse. En fait, je me s­ouviens même avoir écrit qu’il ne s’agissait de rien de plus qu’une Toyota Camry familiale!

J’ai eu le loisir de conduire cette même Venza durant deux semaines. Deux ­semaines au cours desquelles j’ai pu me familiariser davantage avec ce véhicule qui, avouons-le, s’est finalement avéré fort pratique et confortable. Mais qui ne m’a toujours pas procuré le petit ­frisson qui me permettrait de changer mon opinion.

Je ne suis pas le seul, faut-il le rappeler, puisque les ventes de la Toyota Venza n’ont jamais vraiment levé, au point où les dirigeants de Toyota ont décidé de ­retirer le modèle de leur catalogue à la fin de son cycle de vie.

Soyons justes cependant, ce n’est pas la présence de vilains défauts qui a entrainé la disparition de la voiture. Je dirais plutôt que c’est l’absence de trop grandes qualités.

Un format pratique

La Toyota Venza est, comme je l’ai dit, une véritable Camry familiale. Mais une Camry d’ancienne génération. Elle n’a donc pas vieilli avec autant de grâce, et ne propose pas encore le design stylé de la nouvelle Camry. On se contente plutôt des rondeurs anonymes de l’ancienne version.

Heureusement, en raison de son format différent, la Venza est juchée plus haute sur patte, et allonge son profil, ce qui lui donne un style plus dynamique.

Notons aussi que l’espace intérieur est abondant, tant à l’avant qu’à l’arrière, et qu’on a misé davantage sur le confort des sièges que sur le maintien, ce qui n’est pas plus mal pour un véhicule familial. Les passagers arrière peuvent même ­bénéficier d’un dossier qui se règle pour plus de confort.

Petit détail, dont on est très fier chez Toyota, l’accès à bord est d’une grande facilité. Les portières s’ouvrent selon un grand-angle, mais c’est en abaissant le seuil de porte, de façon à éviter que nos pantalons même ne s’y frottent, qu’on a amélioré l’accès. Mission réussie dois-je dire. Même moi, qui suis de taille plutôt moyenne, je n’ai jamais eu l’impression de devoir sauter à bord. Je m’y glissais avec aisance, tout simplement.

Et détail intéressant, l’espace de ­chargement arrière est vaste, d’accès ­aussi facile et doté d’un plancher tout à fait lavable. Même les banquettes arrière, inclinables 60/40, se posent presque à plat pour en améliorer la contenance.

Deux moteurs

Sous le capot, la Venza abrite, au choix, l’un ou l’autre des moteurs offerts : un 4 cylindres de 182 chevaux, ou une ­version V6 de 268 chevaux, disponible ­cependant uniquement sur la version à traction intégrale.

Étrangement, les deux motorisations font un excellent travail, et sont capables de propulser le véhicule avec aisance. ­Évidemment, le plus petit moteur souffre un peu à l’occasion, mais il s’en tire ­d’ailleurs fort honorablement.

Habitacle sans étincelles

Le cockpit, comme la conduite, font de la Venza un environnement agréable, mais sans véritable étincelle. S’y asseoir, c’est un peu comme prendre place dans une pièce toute de beige vêtue : on ressent le soin apporté à l’assemblage, et on ­admire l’ergonomie d’une grande ­simplicité. Mais une fois débarqué, on est bien en peine de se souvenir de ce qui nous a frappés.

La console centrale accueille le levier de transmission et beaucoup d’espace de rangement, la planche de bord est ­facilement lisible, et toutes les ­commandes se manipulent à l’aide de gros boutons, faciles à maitriser. Ce qui n’est pas exactement suffisant pour conférer un certain style.

Sur la route

Ici, la Venza est à son meilleur. La ­randonnée est confortable, relativement silencieuse, et malgré sa taille imposante, le véhicule ne se laisse jamais dominer par le roulis ou le tangage.

Bien sûr, la direction ne procure aucune information de conduite, et il faut se fier davantage à l’instinct qu’aux sensations pour ressentir la conduite. Le freinage est un peu mou exigeant une poussée ­profonde de la pédale de frein un peu trop spongieuse pour atteindre son objectif.

Malgré tout, on ne peut rien reprocher à la Venza. Elle fait ce qu’elle doit avec grâce et aisance, sans beaucoup ­d’émotions négatives ou positives. Elle nous mène du point A au point B sans ­jamais se soucier de ses difficultés.

Sans conteste, la Venza est une excellente voiture, qui plaira à ceux et celles qui ont besoin d’espace et pour qui la conduite est essentiellement utilitaire.

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