12 juin 2020 - 00:00
Boulangerie Ménard
Toujours à la même place, toujours le même bon goût
Par: Le Courrier
La production des beignes dans le sirop d’érable. De gauche à droite, Alicia Jacques, Étienne et Stéphane Ménard.

La production des beignes dans le sirop d’érable. De gauche à droite, Alicia Jacques, Étienne et Stéphane Ménard.

Saint-Hyacinthe Technopole et la MRC des Maskoutains vous proposent une série de textes sur le travail et les initiatives des entreprises d’ici pendant cette période de bouleversements liés à la COVID-19.

Boulangerie Ménard existe depuis 1911, à Saint-Dominique. La famille Ménard en est propriétaire depuis 1926. Il y a eu successivement Gilbert, Marcel et Gérald aux commandes, et actuellement, ce sont Stéphane et son fils Étienne qui dirigent. Ils utilisent le même four à bois qu’au tout début et bon nombre des recettes originales (pain et fèves au lard notamment) qui ont fait la renommée de l’entreprise.

« C’est un four en brique, chauffé au bois. Tout est cuit à la chaleur. Ça donne un goût unique aux produits. Nous avons des clients qui viennent d’un peu partout dont Montréal, la Rive-Nord ou l’Estrie pour s’approvisionner », raconte Étienne Ménard, de la 5e génération.

Le commerce est demeuré ouvert malgré la pandémie, mais il y a eu des pertes et de nombreux ajustements.

« Nous avons un service traiteur. Par exemple, nous faisions des méchouis pour des groupes allant de 10 à 200 ou 300 personnes. Tout ça s’est arrêté brusquement. Nous fournissions des restaurants et cabanes à sucre en pain, fèves au lard et tartes. Les réservations de mars, avril et mai ont été annulées les unes après les autres », indique Étienne Ménard.

Au comptoir, heureusement, ça n’a pas dérougi et depuis trois semaines, Boulangerie Ménard propose à ses clients une boîte méchoui familiale et les commandes rentrent.

La famille a aussi réussi à garder tous ses employés, bien que le nombre d’heures de travail a diminué pour certains.

L’accès au magasin est limité, les contrôles serrés, mais les clients passent leur commande et on les sert avec diligence.

Au plus fort de la crise, la boulangerie offrait un service de livraison afin de dépanner les personnes âgées qui devaient rester chez elles.

« Elles recommencent tranquillement à venir sur place. Les mesures adoptées chez nous rassurent la clientèle », mentionne le jeune homme d’affaires.

Et à propos de l’importance d’acheter local, il rappelle un élément qu’on néglige parfois : souvent sollicitées, les entreprises locales commanditent des activités et/ou équipes locales.

« C’est de l’argent qui reste dans la région et nous donnons du travail aux gens d’ici. L’argent redistribué dans la communauté et les taxes perçues, c’est le gage de meilleures installations ou de meilleurs services pour la population de la région maskoutaine », indique-t-il avec ferveur. Et on ne peut qu’être d’accord avec lui!

Pour des façons simples et sécuritaires de soutenir nos entreprises locales, visitez le site vitrinemaskoutaine.com.

Par Denyse Bégin
MRC des Maskoutains

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