Survivants de l’apocalypse, la course du temps, maux passagés, horaires, vie et époque folle, Dominic et Martin racontent dans un stand up classique la folie qui touche les gens à différents niveaux.
« Quand on a travaillé avec Guy Jodoin pour la mise en scène, on tentait de trouver un fil conducteur à notre spectacle, a expliqué Martin Cloutier en entrevue au COURRIER. Guy a lancé un moment donné que « fou » ça donnerait une bonne ligne directrice parce qu’en même temps, pour un humoriste, se faire traiter de fou, c’est le compliment ultime. »Dans cette optique, ils ont voulu mettre de l’avant leur folie commune « sans trop tomber dans la lourdeur que ce mot pourrait apporter ». « On n’est pas là pour rire des gens qui prennent des médicaments ou qui consultent, mais plus dans la folie quotidienne qui fait que tout le monde est fou à un moment ou à un autre dans sa vie. »
Se réinventer
Martin Cloutier affirme que la maturité qu’ils ont acquise avec le temps leur permet, à Dominic et lui, d’être plus précis dans leur écriture, tandis que le côté plus négatif de la chose se cache dans l’inspiration. Après 20 ans de carrière, plus de 150 numéros en duo, ils ne voudraient surtout pas avoir l’impression de se répéter.
« Pour Dominic et moi, c’est important qu’on « s’inconfortabilise » un peu, qu’on ait l’impression d’évoluer et d’aller vers autre chose. Cette façon d’écrire là, on ne l’avait jamais fait. L’expérience de Guy nous a énormément nourris dans notre processus de création. Avoir un fil conducteur est extrêmement nourrissant », a-t-il avancé.Bien que chacun de leur côté ils aient des occupations professionnelles diverses, Martin qui occupe le siège de Morning Man à CKOI et Dominic qui fait de la script édition pour d’autres humoristes, les deux complices ont toujours cette connivence qui leur permet de se retrouver plus revigorés et plein de nouvelles idées.« Depuis le jour un où on a embarqué dans l’auto pour aller à Lachute, on n’a pas arrêté de se jaser, de se conter nos vies, de rêver à voix haute aussi. C’est ce qui fait que notre duo perdure encore aujourd’hui, je pense. On entretient nos rêves dans ces moments-là et on a encore la même candeur et volonté qu’à nos débuts », a-t-il terminé.Avec autant de dynamisme et d’énergie qu’avant, Dominic et Martin seront de passage au Centre des arts Juliette-Lassonde le 18 avril à 20 h.