« C’était déjà prévu que j’allais vendre un an ou deux après avoir rebâti le bâtiment. J’ai décidé de tout vendre pour pouvoir enfin prendre ma retraite et en profiter », affirme Patrick Dillaire, l’un des copropriétaires. Son partenaire Emmanuel Lessard a pour sa part décidé de se concentrer sur son entreprise Construction Lessard.
Le mandat a été confié au courtier immobilier Stéphane Arès, de l’agence Re/Max Renaissance. Il mentionne que ses clients ne sont pas pressés de se départir de cet actif, mais qu’ils se préparent tous les deux à leur retraite.
Quant au profil d’acheteur recherché, il devra avoir les reins solides dans le marché actuel. « Ça prend un acheteur qui a des sous parce que les taux d’intérêt sont élevés. Ce n’est pas un rendement rapide. La personne doit penser à long terme. En même temps, c’est un bâtiment neuf avec des matériaux de qualité. La qualité de pierre sera encore là dans 50 ans », mentionne M. Arès.
Le bâtiment a été mis en vente récemment au coût de 16,8 M$. On y trouve 39 logements, dont 36 sont occupés. Les loyers résidentiels varient entre 995 $ et 2200 $ par mois. Les revenus potentiels, si le bâtiment est entièrement loué, peuvent atteindre 924 741 $ par année.
« Côté résidentiel, il n’y a pas de souci. C’est sûr que du côté commercial, on est en situation postpandémie. Il reste trois locaux sur cinq à louer », précise le courtier.
Selon ce dernier, un regroupement de propriétaires ou un fonds de gestion pourrait être des possibilités intéressantes. L’important, c’est de maintenir une belle relation avec les locataires comme c’est le cas actuellement, ajoute-t-il.
Rappelons qu’en février 2019, la Place Frontenac avait été la proie d’un important incendie, jetant à la rue une soixantaine de locataires et cinq commerçants. Même si les dommages étaient considérables, ce n’est qu’au mois de novembre suivant que la Ville avait autorisé la démolition, à la suite d’une évaluation patrimoniale. C’est finalement au début du mois de décembre que s’est amorcée la démolition, après qu’un autre incendie se soit déclaré dans les restes du bâtiment.
La construction du nouvel immeuble se voulait un rappel de l’ancien bâtiment patrimonial construit en 1903. Il a été inauguré en 2022. Selon le permis de construction, la valeur des travaux s’élevait à 9 M$.
À titre comparatif, l’immeuble situé au 1600, rue des Cascades, en face du Marché public, a été vendu au coût de 15,1 M$ en 2022. L’entreprise Capreit, ayant des intérêts dans environ 67 500 unités d’habitation au Canada et aux Pays-Bas, a acquis ce bâtiment comprenant 34 unités de logement et un vaste local commercial au rez-de-chaussée qui n’a encore jamais été loué.
