Son nom n’a rien de très attirant. Le BZ4X est en effet un acronyme un peu tordu dont on se serait bien passé. Il vient de Beyond Zero 4 (pour la taille, ce qui indique qu’il y aura des 2 ou des 6, plus petits ou plus grands) et le X, pour Cross, comme le font désormais la plupart des utilitaires sport. Pensez simplement au Toyota Cross.
Fort heureusement pour Toyota, le nom est probablement le pire aspect rébarbatif de ce véhicule. Sa silhouette moderne et contemporaine attire les regards. Nos quelques arrêts en cours de parcours lors du lancement canadien en Colombie- Britannique ont suffi pour nous convaincre que le style ne laissait personne indifférent. Une passante était même prête à nous faire une offre pour l’acheter!
L’habitacle est à l’image de l’extérieur : moderne et stylé. Un vaste écran central tactile surmonte une console au design flottant, donnant une impression d’espace et laissant un vaste espace de rangement entre les deux occupants. Le tableau de bord affiche devant le conducteur les principales informations de conduite.
Petit bémol dans ce dernier cas cependant, on l’a positionné de telle façon qu’il se confond presque avec un affichage tête haute. Le souci, c’est qu’en position assise, selon ma taille, je me devais d’ajuster le volant à une telle hauteur que la branche du haut dissimulait une partie de l’affichage, m’obligeant à quelques contorsions pour avoir toute l’information.
Il sera offert en quatre versions. La L et la LE sont uniquement des tractions et valent respectivement 44 990 $ et 49 990 $. Pour obtenir le rouage intégral, il faudra faire le saut jusqu’à la XLE à 54 990 $ ou opter pour la XLE Technology à 62 750 $.
Motorisation
La motorisation du BZ4X est disponible en deux versions. La première, une traction, dispose d’un seul moteur électrique logé au centre à l’avant. Il développe quelque 201 chevaux et est jumelé à une batterie de 71,4 kWh offrant une autonomie de 406 kilomètres après une recharge de 11 heures.
La version à rouage intégral offre une batterie légèrement plus imposante de 72,8 kWh, une puissance combinée de ses deux moteurs (on ajoute un second moteur à l’arrière) de 214 chevaux et une autonomie de 366 kilomètres. Bonne note pour le BZ4X, il dispose d’un système de refroidissement au liquide qui permet de mieux gérer la température de la batterie et, dit-on, de conserver davantage son autonomie en hiver, même si les dirigeants de Toyota ne s’en cachent pas, elle diminuera considérablement.
Autre petit défaut : l’architecture e-TGNA qui sert de base est rigide et améliore la stabilité, c’est évident. Elle n’intègre toutefois pas une capacité de 800 volts à l’instar de certains rivaux. Il faut donc comprendre qu’on ne pourra pas fréquenter les bornes de recharge de 150 kW.
Une surprenante conduite
Il faut bien l’avouer, la conduite du BZ4X est étonnante. Les routes accidentées fréquentées lors du lancement ont permis de constater la surprenante agilité du véhicule dont les dimensions sont, à quelques centimètres près, celles du RAV4. La version à traction notamment s’est avérée d’une belle légèreté, permettant une prise en main et une tenue de route sans histoire.
Si la version à rouage intégral s’est avérée plus lourde, elle n’en demeure pas moins agréable et facile à diriger. Il faut aussi souligner l’exceptionnelle insonorisation du véhicule qui dispose notamment de verre feuilleté similaire à celui de véhicules de luxe. Le roulement est silencieux et, en l’absence de bruits de moteur, on se surprend à essayer de percevoir celui des autos voisines, le plus souvent sans succès.
Puis, il y a la conduite à une pédale… Ne cherchez pas les capacités de moduler la régénération au freinage, elles n’existent pas. Une seule version est disponible. On affirme aussi que la voiture dispose d’un mode de conduite à une seule pédale. L’usage de cette dernière s’est toutefois avéré totalement inutile, ne faisant aucune différence (ou si peu) en ralentissement qu’on refuse simplement de l’activer. Un attribut totalement inutile s’il en est un.
Plus dynamique qu’on aurait pu le croire, doté d’une autonomie totalement comparable à la compétition, le Toyota BZ4X sera un joueur marquant dans le monde des électriques. Cela malgré un prix élevé pour le rouage intégral.