19 octobre 2023 - 03:00
Toyota Crown : très discrète grande berline
Par: Marc Bouchard
Photo Toyota Canada

Photo Toyota Canada

Ceux qui suivent cette chronique depuis quelques temps déjà le savent, j’ai un faible pour les véhicules particuliers au style unique. Je ne m’en vanterai pas, mais je vous rappelle que j’ai déjà été le propriétaire d’une Aztek pendant plus de trois ans. Cela en dit beaucoup.

La bonne nouvelle, c’est que depuis, mon goût s’est un peu raffiné, mais j’apprécie toujours les véhicules qui tentent la différence. Et c’est exactement le cas de la Toyota Crown, une grande berline aux allures de VUS étriquées, mais dont le style diffère considérablement de tout ce que l’on trouve actuellement sur le marché.

La simple silhouette du véhicule est particulière. Elle est imposante, nul doute là-dessus. Elle fait 4,8 mètres de longueur, et près de 1,8 mètre de largeur. Mais la vraie différence, c’est dans la silhouette : plus haute sur patte qu’une berline traditionnelle, elle affiche une ligne de toit qui emprunte un peu aux voitures à hayon, sans en être une.

Bref, une allure assez différente pour attirer les regards. De surcroît, ma version d’essai, bicolore, affichait une robe brune et noire (ok, on dit bronze, mais c’est définitivement plus vers le brun). Stationnée dans un lieu public, elle ne passait pas inaperçue. Un ami, venu me rejoindre, m’a dit qu’en voyant une voiture bizarre dans le stationnement, il savait que j’étais arrivé avant lui.

Malgré cette silhouette particulière, la Toyota Crown fait dans la discrétion. Un peu trop puisque même Toyota semble avoir oublié qu’elle existe. Avez-vous seulement vu une publicité ou une opération marketing qui la mettait en valeur? Je conçois que l’heure n’est plus aux grandes berlines, mais cette Crown mérite mieux.

Hybride et douce

Avant de parler de l’espace et de l’habitacle, il faut mentionner quelques-unes de ses autres qualités. Car la Crown mise sur l’hybridation pour se faire valoir. Mon véhicule d’essai, le plus haut de gamme comme c’est souvent le cas, misait sur une hybridation intéressante, la voiture étant munie d’un moteur électrique à l’avant pour 82 chevaux et d’un second à l’arrière pour 72 chevaux.

Le tout est marié à un moteur à essence de 4 cylindres 2,4 litres turbocompressé, pour une puissance totale de 340 chevaux, rien de moins. Une version moins puissante, avec le moteur à essence de 2,5 litres atmosphérique, est aussi offerte.

La grande qualité de ces groupes motopropulseurs, outre leur économie de carburant indéniable (la mienne affichait 7,4 litres aux termes de mon essai), c’est l’incroyable douceur de la transition et la surprenante puissance de l’ensemble.

Puisque le véhicule dispose aussi d’un aménagement intérieur hautement insonorisé, rouler en Toyota Crown s’est avéré particulièrement silencieux, au point où elle passait souvent pour une 100 % électrique. La boîte automatique 6 vitesses de ma va version Platinum faisait aussi fort bien le travail, mais j’avoue ne pas avoir mis à l’épreuve la CVT des modèles de base.

Évidemment, au volant de la Crown, on ne recherche pas le grand frisson ou une direction ultra communicative. Il est plutôt question de confort. Avec les sièges spacieux, le roulement aussi doux que peut le permettre notre chaussée accidentée et une conduite sans effort, je serais volontiers parti pour une très longue randonnée au volant de cette Crown.

Ajoutez-y un système d’infodivertissement qui s’est considérablement amélioré chez Toyota et un espace abondant tant pour les occupants que pour les passagers arrière. Seul le coffre aurait pu être plus spacieux en tenant compte des dimensions globales du véhicule. En gros, deux sacs de golf y ont été installés sans difficulté, mais un troisième n’aurait pas été aussi facile à insérer sans une bonne réflexion.

Avec la Toyota Crown, on parle donc d’une berline spacieuse, confortable, offrant douceur et confort, et surtout proposant une conduite agréable sans être sportive. En gros, c’est une Toyota Prius avec une taille plus imposante, mais la même qualité, et une consommation exceptionnelle.

La Crown n’est pas pour tout le monde, c’est clair. Elle est cependant une excellente routière, et l’expertise de Toyota laisse croire qu’elle sera d’une fiabilité sans reproche. Surtout, il faut quand même le rappeler, que si la voiture faire un retour chez nous après 50 ans, elle roule sans arrêt au Japon depuis 1955 et celle connue aujourd’hui est la 16e génération. Elle a donc fait ses preuves.

Ne reste maintenant plus qu’à Toyota de s’en rendre compte!

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