17 août 2023 - 07:00
Toyota Prius Prime ou comment profiter de la route pour 14 $
Par: Marc Bouchard
Photo Toyota Canada

Photo Toyota Canada

Depuis quelques jours, Chérie est en vacances. Moi pas. Vous aurez cependant compris que malgré tout, je me réserve quelques heures chaque jour pour partager des activités ensemble. Après tout, il faut bien profiter de l’été. Et sans surprise, vous aurez aussi compris que ces activités impliquent la plupart du temps une randonnée en voiture.

Sauf que, comme tout le monde, le prix élevé de l’essence me fait repenser mon usage des véhicules. À près de 1,80 $ le litre, la consommation de votre véhicule devient un facteur important. Si, pour différentes raisons, vous n’êtes pas prêts, n’avez pas envie, n’avez pas les moyens ou n’avez pas la patience de vous tourner vers le 100 % électrique, il existe des solutions, et la Toyota Prius Prime en fait partie.

Imaginez, rouler dans les Cantons de l’Est sans dépenser, ou presque, une fortune, c’est possible. D’autant que la nouvelle Prius affiche un nouveau profil, de nouvelles fonctionnalités et un dynamisme de conduite nettement amélioré.

En fait, au cours de ma semaine d’essai, j’ai sillonné la ville en abondance et j’ai parcouru les routes de campagne. Je me suis aussi rendu sur la Route des vins (sans abus, faites-moi confiance) et j’ai effectué un aller-retour vers Montréal. Le résultat des courses : 13,90 $ de dépenses en essence pour la semaine.

Attention, j’ai fait mes devoirs et je me suis assuré de brancher la Prius Prime à ma borne résidentielle chaque fois qu’elle en avait besoin. Il faudrait donc ajouter quelques dollars (n’ayant pas de borne intelligente, je ne peux comptabiliser précisément combien), mais l’économie est évidente.

Une voiture revue et corrigée

Je le sais, quand on mentionne le nom Prius, les automobilistes imaginent littéralement une allure de soucoupe volante, au design étriqué et pas nécessairement réussi. On pense aussi au plaisir, ou plutôt à l’absence de plaisir, de conduire un véhicule de cette nature.

Cette fois, les choses sont différentes. Tout comme sa version hybride traditionnelle, la nouvelle Toyota Prius Prime présente une silhouette spectaculaire, à la limite du sportif. Le long capot profilé vers l’avant, la partie arrière plus raffinée et l’abandon des dessins compliqués autour des phares rendent la voiture nettement plus agréable à regarder.

Un bon mot aussi pour l’habitacle, dont l’ergonomie n’a plus rien de commun avec les anciennes versions. Le grand écran central, par exemple, et sa connectivité simplifiée incluant Android Auto et Apple Car Play, permettent de tout manipuler aisément et sans distraction. Même l’étrange petit levier de transmission a cédé sa place à quelque chose de plus convivial.

Tout n’est pas parfait cependant, et l’affichage devant le conducteur est placé à une hauteur problématique : plus haut que les cadrans réguliers et plus bas que l’affichage tête haute. Les petits conducteurs comme moi doivent donc se démener un peu pour avoir une vue parfaite du tableau de bord, autrement partiellement dissimulé par le haut du volant.

Mécanique efficace

Là où la Prius Prime impressionne, c’est en matière de mécanique. La nouvelle génération dispose d’un moteur 4 cylindres 2 litres et d’une motorisation électrique qui, combinés, génèrent 220 chevaux, soit près d’une centaine de plus que la génération précédente.

Pour alimenter tout cela, une batterie de 13,8 kWh fournissant une autonomie de 72 kilomètres (du moins, selon le constructeur) et nécessitant une recharge électrique de près de 4 heures. Car c’est ici que réside tout le secret : ne pas oublier de recharger le véhicule, même si la présence d’un moteur à essence offre un petit côté rassurant pour les anxieux de l’autonomie.

Plus dynamique, plus vive aussi (on parle d’un 0-100 km/h 40 % plus rapide qu’auparavant), la nouvelle Prius Prime a définitivement une toute nouvelle personnalité. Certes, elle n’est pas encore passée du côté sportif, mais le silence de roulement, le confort des suspensions et l’économie indéniable de sa motorisation en font un choix plus pertinent que jamais.

En une semaine d’essai, des aller-retour nombreux et un usage tout à fait normal, j’ai pu apprécier le confort des sièges, l’espace de chargement pratique bien que limité, mais j’ai surtout adoré voir la facture de 13,90 $ s’afficher au tableau de ma station-service préférée.

Les conducteurs de voitures électriques diront qu’ils sont habitués, ce qui n’est sans doute pas faux. Mais la notion d’hybride branchable amène un petit côté rassurant qui nous évite la recherche de bornes publiques, ou le calcul d’un itinéraire trop contraignant. Et ça, c’est encore un des plaisirs des voitures hybrides!

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