Mais ce succès, aussi intéressant soit-il, a aussi son revers. Comment, en effet, s’assurer que le véhicule continuera d’avoir du succès tout en le modernisant suffisamment pour le rendre attrayant et compétitif dans un marché pourtant hautement saturé. C’est ce que les ingénieurs de Toyota ont dû affronter lorsqu’ils ont conçu la 6e génération du véhicule qui fera son entrée sur le marché canadien en début d’année 2026, mais qu’un groupe de journalistes (incluant l’auteur de ces lignes) a pu tester dans la région de Niagara-on-the-Lake.

Petit bémol dès l’entrée : la version hybride branchable, qui sera assemblée au Japon, n’a pas encore fait l’objet d’un essai, car elle n’était pas encore disponible. Précisons quand même qu’on a haussé à plus de 80 kilomètres sa nouvelle autonomie électrique. Pour le reste, on s’en reparlera plus tard.

Changements radicaux

Le RAV4 2026 est un changement radical face à l’ancienne génération… et pourtant pas nécessairement. Car si effectivement le design, le style et plus d’une centaine de procédés d’assemblage ont été révisés, le RAV4 demeure essentiellement ce qu’il a toujours été : un véhicule fiable et complet, charmant sans tomber dans l’excès, mais qui tire surtout son épingle du jeu dans toutes les circonstances.

Le plus grand changement, on le constate rapidement, c’est la silhouette. Elle a perdu un peu de sa généralité pour offrir quelques détails plus proches de la personnalité Toyota. Ne vous attendez pas à quelque chose de totalement différent, mais on apprécie notamment les arêtes mieux définies, les phares mieux dessinés et la calandre qui fait désormais partie intégrante de la carrosserie, comme c’est le cas de la Crown, par exemple.

Précisons quand même quelques détails. Au total, Toyota offrira 11 versions différentes de son modèle phare, dont certaines se distinguent esthétiquement de façon plus marquée. C’est le cas notamment de la version Woodland qui dispose d’une calandre unique et d’une garde au sol légèrement surélevée. Bien que le RAV4 ne soit pas une bête de brousse, on espère que cette version incitera les gens à sortir des sentiers battus.

Il y a aussi la version GR Sport. Oui, oui, GR comme dans Gazoo Racing, la division de performance de Toyota qui a créé la 86, la GR Corolla ou la Supra. Ici cependant, le traitement n’est qu’esthétique avec des éléments aérodynamiques plus imposants et une garde au sol abaissée. Côté mécanique cependant, pas de surplus de puissance!

Les deux versions spécialisées ont des moulures d’aile un peu plus imposantes pour une présence plus affirmée.

Mécanique

Sous le capot, toutes les versions du RAV4 seront désormais hybrides. Passons rapidement sur la version branchable qui fera l’objet d’un autre essai. Les versions standards disposent encore du moteur 4 cylindres 2,5 litres à cycle Atkinson de 236 chevaux avec moteurs avant et arrière, pour un rouage intégral électronique actif.

La batterie, de petite dimension, a encore été réduite et déplacée pour prendre moins de place. Elle est aussi plus légère, ce qui permet au RAV4 de gagner une demi-seconde au 0-100 km/h face à son prédécesseur.

Ainsi outillé, le RAV4 devrait afficher une consommation variant de 5,4 à 6,0 litres aux 100 kilomètres selon la version retenue.

Sur la route, les nombreuses modifications apportées au véhicule ainsi que des suspensions améliorées le rendent encore plus agréable qu’auparavant. Sportif, nettement pas, mais ce n’est pas là l’objectif. L’habitacle est silencieux (merci meilleure insonorisation) et la conduite s’est faite tout en douceur sur les routes sinueuses de la région de Niagara-on-the-Lake.

Le système d’infodivertissement est lui aussi renouvelé, mais je devrai réserver mon jugement. Nos véhicules d’essai étaient des modèles de préproduction, et certaines fonctions se sont entêtées à ne pas fonctionner.

Look plus moderne, insonorisation accrue, économie de carburant et efficacité confirmée, le Toyota RAV de 6e génération a appris de ses prédécesseurs et offre un produit encore plus fini. Il s’agit définitivement d’une progression, pas spectaculaire, mais qui mérite totalement l’attention!