3 septembre 2020 - 13:45
Toyota RAV4 Prime 2021 : 68 kilomètres et encore plus…
Par: Marc Bouchard
Photo Marc Bouchard

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On l’attendait depuis longtemps. Vraiment longtemps en fait. Et déjà, les réservations se multiplient à la vitesse du son chez les concessionnaires. Le nouveau Toyota RAV4 Prime 2021 est, sans conteste, la star des salles de montre automobile en cette fin d’été. Vous en voulez une preuve? Le concessionnaire local dispose déjà de plus d’une quarantaine de réservations, dépôt inclus.

Le problème, c’est qu’il faudra faire preuve de patience puisque Toyota Canada ne disposera que de 1000 unités en 2020. Même si la distribution commence en priorité par le Québec, aide financière gouvernementale oblige, cela signifie que beaucoup de consommateurs devront attendre de longs mois avant de mettre la main au volant de leur nouveau véhicule.

Mais l’attente en vaut-elle la peine? La réponse courte pourrait être oui, en raison des qualités mêmes du véhicule et de sa capacité électrique. La réalité est aussi en faveur du RAV4 Prime de Toyota : il est le seul de sa catégorie à offrir autant de polyvalence, et ses rivaux que sont le Ford Escape et le Mitsubishi Outlander PHEV ne proposent pas exactement autant.

En résumé, malgré ses qualités, il est facile d’être roi dans un royaume ayant si peu de sujets!

Un vrai RAV4

Il faut quand même souligner la qualité du véhicule. Ceux qui se sont entichés du nouveau RAV4 et de sa silhouette redessinée l’année dernière seront enchantés de la nouvelle mouture. Les lignes sont identiques, et l’allure tout aussi musclée que les autres.

La seule nuance physique, en fait, repose sur la garde au sol légèrement plus basse en raison de la présence de batteries dans le plancher. On a aussi modifié la calandre et quelques éléments physiques, incluant un logo spécifique, mais rien qu’on peut apercevoir sans être très près du véhicule.

Même l’habitacle se confond avec celui de la version traditionnelle. L’écran central abrite le système multimédia dont l’ergonomie s’améliore avec le temps, ce qui est probablement la meilleure nouvelle de l’année. Il est désormais compatible sans difficulté avec les téléphones intelligents et est plus simple que jamais à utiliser.

Et comme tous les véhicules hybrides ou électriques, le RAV4 Prime dispose d’un écran réservé aux informations de conduite et de consommation électrique. C’est en regardant cet écran que, chaque fois, je me lance le défi de faire mieux, en modifiant mon comportement au volant. Ce qui, je le soupçonne, est exactement l’ambition des constructeurs. Une notion que j’aurai l’occasion de vérifier en septembre, appelé Ecomonth par l’Association des journalistes automobiles du Canada, au cours duquel je conduirai presque exclusivement des autos électriques ou hybrides.

L’espace intérieur est correct, même si la capacité de chargement diminue de quelques lites, passant de 1024 à 969, toujours victime de la présence de batteries dans le véhicule.

Mécaniquement cependant, le RAV4 Prime est surprenant. Muni d’un moteur 4 cylindres 2,5 litres et de moteurs électriques, dont un à l’arrière qui se charge de propulser le rouage intégral, le VUS est le deuxième véhicule le plus puissant de la bannière avec ses 302 chevaux. Il ne cède sa première place qu’à la sportive Toyota Supra.

Les accélérations, dictées par les moteurs électriques, sont vives et nerveuses, et l’autonomie annoncée de 68 kilomètres est simple à obtenir. Sans grands efforts, j’ai réussi 70, et certains collègues ont atteint les 80 kilomètres en mode 100 % électrique.

Le vrai défaut, c’est le moteur à essence dont le bruit est déjà un inconvénient du RAV4. Il se fait entendre au moment de la transition entre électrique et hybride, mais est vraiment bruyant si vous utilisez la fonction de recharge de la batterie en roulant. Notez que cette fonction n’a pas grande utilité, mais tout de même.

Pour le reste, un RAV4 demeure un RAV4. La conduite est solide, la direction correcte sans être communicative, mais la randonnée agréable et sans souci. Les quelques kilomètres parcourus sur les routes ontariennes m’ont permis de maintenir une moyenne de consommation de 6,1 litres aux 100 kilomètres, malgré une batterie totalement vide. Il n’y a donc rien à redire.

Il faut aussi préciser que la batterie est de 18,1 kWh, une taille qui lui donne droit aux rabais gouvernementaux pouvant atteindre 13 000 $. Et bonne nouvelle pour un VUS, sa capacité de remorquage est de 2500 livres. Pour ce qui est du temps de recharge, il est de 12 heures sur une prise de 120 volts (12 ampères) et de 2,5 heures avec une prise de 240 volts (32 ampères).

Tout est dit, ou presque. Car un détail subsiste : le RAV4 Prime a un prix de départ de 44 990 $ pour la version de base SE. Mais seulement 3 % des véhicules seront offerts dans cette mouture. Préparez donc quelques milliers de dollars de plus, et beaucoup de patience, avant d’en prendre le volant.

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