La musicienne de formation cultive le rêve de se rendre en Inde depuis quinze ans déjà. Elle a pu rendre son projet possible l’an dernier, alors qu’elle s’était rendue à Mumbai pour y apprendre la flûte traditionnelle indienne, le bansuri. « Je suis formée en musique classique, mais je me suis toujours intéressée à la musique du monde. Comme je me spécialise dans les flûtes, c’était un défi intéressant pour moi d’apprendre le bansuri », confie Marie Saintonge.
Envoutant est certainement le premier mot qui nous vient en tête quand vient le temps de décrire la sonorité de cette flûte de bambou. « Dès les premiers airs, c’est reposant pour l’esprit. Pour moi, ce fut une révélation. Je me souviens lors de mon retour de l’Inde l’an dernier, j’ai fait du remplacement à la commission scolaire dans les classes de musique. Avant chaque début de cours, je jouais quelques notes de l’instrument aux jeunes et tous étaient comme hypnotisés par les sons produits par le bansuri. »
Voyage humanitaire
Jeunes musiciens du monde a entamé le projet Kalkeri Sangeet Vidyalaya (KSV) en 2002. Cette collaboration qui rassemble des bénévoles venant principalement du Québec, de la France et de l’Allemagne permet à des jeunes âgés de 6 à 25 ans de développer la compétence musicale en plus d’apprendre trois langues (la langue parlée dans leur village, l’hindi et l’anglais) et les sciences informatiques. Marie Saintonge soutient que d’apprendre la musique en allant à l’école leur donne une motivation supplémentaire et les aide à prendre confiance en eux très rapidement.
« La musique développe les deux côtés du cerveau, leur présence d’esprit se développe. Certains étudiants reçoivent même des bourses après leurs années à la KSV afin de poursuivre des études supérieures en musique », explique la Maskoutaine.Marie Saintonge sera la seule enseignante québécoise à enseigner la musique là-bas lors de la prochaine année. Elle pourra, par la même occasion, profiter de l’expérience de ses collègues pour perfectionner sa technique au bansuri et offrir au public québécois un nouvel album aux sonorités indiennes à son retour. « Assurément que dans les deux prochaines années je prévois amasser toute l’inspiration nécessaire à la production d’un troisième album. Quand l’instrument sera parfaitement maîtrisé, j’approcherai le conseil des arts pour éventuellement recevoir une bourse et pouvoir faire connaître un autre genre musical aux gens d’ici. Un mélange de mélodies d’ici jouées à l’indienne! » dévoile-t-elle.L’association Jeunes Musiciens du Monde invite les gens à faire des dons pour assurer aux jeunes d’avoir tout ce qu’il leur faut pour subvenir à leurs besoins. Un programme de mécénat est même en place, mettant ainsi le donateur en contact avec un enfant. « C’est un organisme québécois qui aide les enfants de milieux défavorisés, non seulement au Québec, mais aussi en Inde. Les sous amassés vont directement là-bas, il n’y a aucuns frais administratifs ou autres. » Pour plus de détails concernant le procédé à suivre pour faire un don à Jeunes Musiciens du Monde, consultez le www.jeunesmusiciensdumonde.org