Un violent incendie a détruit l’ancienne grange qui leur servait d’atelier artisanal, rasant tout l’inventaire et les équipements. Le grand bâtiment situé à l’arrière de leur résidence, sur le 3e rang dans le secteur Sainte-Rosalie, est une perte totale. Au petit matin, il ne restait que des ruines et des cendres fumantes. Les dommages sont évalués à près de 200 000 $.
« Mon mari s’est réveillé pendant la nuit. On n’avait plus d’eau, plus de courant. Il a regardé à l’extérieur, puis il a vu une sorte de brouillard près de l’atelier. C’est à ce moment qu’il a décidé d’aller voir à l’intérieur. Le feu était pris… », raconte Ginette Paradis avec émotion.
Daniel Langelier a rapidement coupé l’électricité du bâtiment pendant que sa femme appelait les pompiers.
À leur arrivée, le toit s’était déjà effondré. « Avec la quantité de bois à l’intérieur, ça n’a pas été long que tout a brûlé », mentionne Mme Paradis.
Outre les pompiers du Service des incendies de la Ville de Saint-Hyacinthe, des pompiers de Saint-Liboire et de la Régie intermunicipale de protection incendie du nord des Maskoutains ont été appelés en entraide.
Le travail des pompiers a permis d’éviter toute propagation aux bâtiments voisins, mais il n’a pas été possible de sauver l’inventaire, dont toutes les commandes qui étaient prêtes à être livrées. « Nos clients seront déçus, mais on n’y peut rien », se désole Mme Paradis.
Trois artisans, dont Daniel Langelier, partageaient ces locaux. Les deux autres locataires étaient en vacances lorsque le feu a pris naissance.
L’enquête a été transférée à la Sûreté du Québec qui tentera de faire la lumière sur les causes et les circonstances entourant l’incendie. Aucune hypothèse n’a été avancée par les policiers et les pompiers.
Pour sa part, le propriétaire des lieux se perdait en conjonctures. Il n’arrivait pas à s’expliquer qu’un moteur était en fonction au moment où le feu s’est déclaré ni la raison qui expliquerait qu’une porte était déverrouillée alors qu’en temps normal elle ne l’est pas.
À savoir de quoi sera fait l’avenir et si la reconstruction est une option envisageable, Daniel Langelier est catégorique : il passera à autre chose.
Après une trentaine d’années, il fera comme sa conjointe et profitera de sa retraite. « J’ai assez donné. Rendu à mon âge, il est maintenant temps pour moi de penser à la retraite », avoue-t-il.
Spéclialisée dans la fabrication de moulures sur mesure, l’Ébénisterie Daniel Langelier avait une fidèle clientèle composée principalement d’entrepreneurs et de particuliers attirés par le bouche-à-oreille. « Nos moulures étaient recherchées et des gens partaient souvent de Montréal pour venir nous voir et passer leurs commandes . C’est terminé. »