La Ville de Saint-Hyacinthe réclame toujours plus de 675 000 $ aux concepteurs du centre aquatique maskoutain, incluant l’entrepreneur général Pomerleau de Saint-Georges. La municipalité impute aux firmes concernées la responsabilité de plusieurs vices de conception et de construction.
Rappelons que la requête introductive d’instance déposée en novembre 2014 fait état de plusieurs déficiences observées par la Ville à l’intérieur de l’édifice. « Vers la mi-novembre 2011 (mois d’ouverture du centre aquatique), de multiples problèmes de fonctionnement des systèmes de ventilation se sont graduellement manifestés, causant des préjudices aux différentes composantes du Centre, de même qu’un inconfort important pour les usagers », précise la requête.
Selon ce même document, ces déficiences sont liées à des omissions et des erreurs aux plans et devis. « Plus particulièrement aux plans et devis de mécanique réalisés par Dupras Ledoux, de même qu’à la surveillance déficiente des travaux par ACDF et Dupras Ledoux et au fonctionnement inadéquat des équipements livrés et installés par Pomerleau. »
Consortium gagnant
Pour mettre toutes les chances de son côté et décrocher le contrat qui incluait la conception, les plans et devis et la surveillance du chantier du centre aquatique de Saint-Hyacinthe, la firme ACDF s’était associée en consortium avec TLA.
Cette alliance stratégique avec une firme ayant participé à la construction d’autres centres aquatiques avait porté ses fruits.
Deuxième plus bas soumissionnaire avec une offre légèrement supérieure à 1 M$, le consortium ACDF/TLA avait finalement hérité du contrat au terme d’une analyse qualitative et d’une grille de pondération où, entre autres choses, l’expérience des soumissionnaires était prise en considération.
La poursuite de la Ville révèle cependant que « sans que la Ville en soit informée, il appert que dès l’octroi du contrat de conception du Centre aquatique, la firme TLA a été complètement écartée du consortium et qu’elle n’a aucunement participé aux travaux d’implantation et de préparation des plans et devis pour le projet ».
Ce sont finalement des honoraires de 1,7 M$ que la Ville aura dû acquitter à l’égard du consortium ACDF/TLA, notamment pour une surveillance accrue des travaux.
Pour le projet de centre aquatique de Granby, TLA s’est cette fois associée avec la firme Cimaise de Montréal.
Pas intéressant
Associé principal d’ACDF, Maxime-Alexis Frappier n’a pas souhaité élaborer sur ces projets passés ou à venir au niveau des centres aquatiques.
« Oui, j’ai présenté une soumission à Granby, mais comment ceci peut-il intéresser vos lecteurs? Cherchez-vous à me discréditer? Je n’ai pas besoin de cela », a répondu M. Frappier avant de mettre un terme à la conversation.
En consultant le site Internet de la firme, on constate que l’expérience d’ACDF au niveau des piscines publiques semble se résumer au Centre aquatique maskoutain et à des maquettes réalisées pour le centre aquatique de la MRC de Minganie sur la Côte-Nord. Selon la direction générale de cette MRC, la firme ACDF a travaillé sur l’avant-projet, mais n’a pas obtenu le mandat d’architecture qui fut octroyé à la firme Héloïse Thibodeau architecte. L’ouverture des soumissions en vue de désigner l’entrepreneur aura lieu à la fin du mois d’avril. Ce projet est évalué à 14 millions $.
La firme ACDF, par l’entremise de son bureau montréalais, fait maintenant partie des neuf soumissionnaires (deux consortiums) pour le mandat d’architecture du Centre aquatique de Granby, un projet évalué à 30 M$. Quant au mandat d’ingénierie, ils sont également neuf soumissionnaires, dont deux en consortium. Ces deux contrats devraient être accordés lors de l’assemblée du conseil du lundi 4 mai.