Cet investissement permettra de créer pas moins de 125 nouveaux logements sociaux, abordables ou communautaires, a indiqué M. Corbeil. La première catégorie représente les logements fournis par l’Office d’habitation ou subventionnés, la deuxième des logements au loyer dans la médiane du marché et la dernière des coopératives d’habitation, a-t-il décrit.
La mesure prend effet dès 2020, année dont le budget est présentement en préparation pour une présentation qui a habituellement lieu en décembre. De 200 000 $, ce qui représente le montant investi chaque année par la Ville à la suite de la mobilisation entourant la Marche mondiale des femmes en 2010, l’injection d’argent dans la réserve pour le logement social passera donc à 600 000 $ annuellement pour une période de cinq ans, soit une somme totale de 3 M$.
Après Le Concorde?
Concrètement, l’argent neuf servira à financer le projet en démarrage sur l’avenue de la Concorde Nord (35 logements sociaux ou abordables et 17 dédiés à l’itinérance), mais également à lancer de nouveaux projets, et pas seulement au centre-ville, a insisté le maire Corbeil. La Ville a déjà quelques options en tête, mais ne peut donner de détails pour l’instant, a indiqué le directeur général, Louis Bilodeau.
Du même souffle, Claude Corbeil a indiqué que l’idée d’une taxe spéciale sur le logement social a été étudiée, mais qu’elle a finalement été écartée pour éviter de « stigmatiser » la population moins nantie. Pas question non plus d’imposer un quota de logements sociaux ou abordables dans les projets immobiliers privés, comme le demandaient des citoyens dans la foulée de l’arrivée du projet de Groupe Sélection. La Ville prendra plutôt à sa charge d’accroître l’offre de logements sociaux, abordables et communautaires, et ce, même si ses efforts en la matière se sont avérés historiquement bien au-dessus de la moyenne. Avec 1184 logements sociaux ou qui bénéficient d’une forme de soutien public, Saint-Hyacinthe se classe en effet au 2e rang des Villes offrant le plus de logements sociaux par habitant au Québec, a mis en lumière Claude Corbeil. « Mais ce n’est surtout pas une raison pour s’arrêter là », a-t-il ajouté.
Une politique, une vision
En plus du financement accru, les futures interventions de la Municipalité en ce qui a trait au logement, mais aussi plus généralement à l’habitation, seront guidées par une nouvelle politique dont l’élaboration se fera à travers une démarche « participative et mobilisatrice », a également annoncé le maire.
Officiellement baptisée la « Politique de l’habitation durable et inclusive », elle se déploiera en quatre orientations, a-t-il poursuivi en parlant de promouvoir un développement résidentiel « durable, responsable et novateur », assurer une offre de logement « diversifiée, accessible et abordable », faciliter la réalisation de logements sociaux et communautaires et enfin encourager la rénovation résidentielle dans les anciens secteurs. La Ville planchera sur cette politique dès que celle sur le développement durable sera adoptée, quelque part au printemps 2020.