Un lancinant questionnement me piétine depuis un moment : être ou ne pas être sur twitter?
Je n’y suis pas. Je ne gazouille pas, branché au fil du twit à mes suiveurs et à leurs suites. Et plus le millénaire avance, plus je me sens attardé. Le Pape y est et pas moi, c’est dire mon retard. Alors en bon latin; quid tweet? Mes amis jasent dans mon dos… en fait, dans ma face, le nez dans l’écran, les pouces affolés, comment ça t’es pas encore sur twitter? twittent-ils, et les suiveurs de re-twitter à leur tour #téoùdonc? Du coup je me demande… mon absence est-elle devenue une présence? Et suis-je assez pertinent pour être exposé publiquement en 140 caractères? Le critère des caractères je le remplis à la pelle, mais dans ma brouette de bouette, y a-t-il matière? Je produis des livres de niaiseries quotidiennes, mais je ne les postillonne pas autour de moi chaque fois. Je remâche… parfois ravale, jette sur papier, laisse reposer, décanter. Faut réfléchir et se forcer un peu pour pondre de belles conneries. Et parfois… ben parfois rien ne sort. Parfois, on a rien à dire. Et si je n’ai rien à dire, pourquoi l’écrire? Bon, sur Twitter, quand on n’a rien à dire, au moins on le dit en peu de mots, mais quand même…Gazouiller pour gazouiller? Pour simplement participer au bruit? Pour… exister? J’en étais à ces réflexions virtuelles lorsque des oiseaux, des vrais, se posèrent sur l’arbre de la cour et gazouillèrent, pour de vrai… ahhhhh…. Dans le petit matin s’extirpant de l’hiver, le vacarme volatile était une douce musique annonçant le printemps, la vie, la vraie, dans toute sa beauté et je me suis dit… mais… mais voyons donc!!! Bâtard de maudits zoézaux à #:(??!!! Quossé qu’y viennent de faire sur mon toit de char!?