2 mars 2023 - 07:00
Sainte-Hélène-de-Bagot
Un accident mortel pour un motoneigiste de Durham-Sud
Par: Adaée Beaulieu
Pascal Vincent, une motoneigiste de 33 ans de Durham-Sud, a perdu la vie à la suite d’un accident survenu possiblement le 23 février à proximité du 4e Rang, à Sainte-Hélène-de-Bagot. 
Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©��

Pascal Vincent, une motoneigiste de 33 ans de Durham-Sud, a perdu la vie à la suite d’un accident survenu possiblement le 23 février à proximité du 4e Rang, à Sainte-Hélène-de-Bagot. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Un motoneigiste a effectué une sortie de sentier le 28 février à Saint-Hyacinthe. Les deux occupants de l’engin ont subi des blessures mineures. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©�

Un motoneigiste a effectué une sortie de sentier le 28 février à Saint-Hyacinthe. Les deux occupants de l’engin ont subi des blessures mineures. Photo Adam Bolestridge | Le Courrier ©

Après avoir contacté sa femme en début de soirée le 23 février pour lui dire qu’il rentrait à la maison, Pascal Vincent, un motoneigiste de 33 ans de Durham-Sud, n’a finalement jamais redonné signe de vie. Le pire s’est confirmé le lendemain lorsque son corps a été retrouvé par un patrouilleur du Club de motoneige ASAN à Sainte-Hélène-de-Bagot, près de sa motoneige accidentée, peu de temps après que sa disparition a été signalée à la Sûreté du Québec (SQ).

Son décès a été constaté après qu’il a été conduit au centre hospitalier. Une douzaine de pompiers d’Acton Vale, accompagnés de deux ambulanciers et du superviseur de ces derniers, ont sorti l’homme du sentier à l’aide de leur équipement hors route. Les pompiers de Sainte-Hélène-de-Bagot ainsi que deux policiers de la SQ étaient aussi présents.

La SQ a été informée de l’absence de Pascal Vincent le 24 février, à 9 h 34. Une heure plus tard, un patrouilleur du Club de motoneige ASAN faisant partie de la délégation déployée pour venir en renfort à la SQ l’a retrouvé à proximité de sa motoneige qui était enroulée autour d’un arbre à environ 300 à 400 mètres du 4e Rang, à Sainte-Hélène-de-Bagot.

La SQ enquête actuellement pour connaître la cause exacte de l’accident. L’hypothèse retenue pour le moment est que le motoneigiste aurait perdu le contrôle dans une courbe, pour une raison qui reste encore inconnue.

Sans vouloir se prononcer officiellement en raison de l’enquête qui suit son cours, le président du Club de motoneige ASAN, Alain Laprade, mentionne que la scène laisse supposer que la vitesse pourrait être en cause.

L’enjeu de la sécurité

Le superviseur à la sécurité pour la région de la Montérégie de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec (FCMQ), Benoit Larocque, indique que l’accident de Pascal Vincent aurait pu être causé par une visibilité réduite. Il se souvient aussi d’un autre accident mortel qui s’est produit récemment à Yamaska alors qu’un homme de 77 ans a confondu des éléments de la signalisation.

Alain Laprade soutient néanmoins que les aspects de la sécurité et de la signalisation sont abordés chaque mois en réunion et que les bénévoles sont sensibilisés. Il remarque que cela, combiné aux partenariats avec la SQ et les pompiers, porte ses fruits, et ce, bien que le nombre de motoneigistes augmente sur les sentiers.

« C’est toujours triste quand il y a un accident sur notre territoire. Un mort, c’en est un de trop, mais nous sommes sur la bonne voie », affirme-t-il.

En cinq ans, le nombre de membres est passé de 800 à 1500, soit une hausse d’environ 5 % par année. M. Laprade indique que le phénomène est le même dans les clubs de Drummondville et de Sorel. Selon lui, il est attribuable à l’évolution de la motoneige qui est désormais plus durable et moins bruyante, notamment avec des modèles hybrides.

Un triste bilan

Selon les données recensées par Jocelyn Desfossés, le superviseur logistique et sécurité pour la FCMQ, trois accidents mortels de motoneige sont survenus en Montérégie depuis le début de la saison 2022-2023.

Pour les cinq dernières années, seule la saison 2017-2018 a été aussi meurtrière. Un seul décès par saison a été recensé pour les autres saisons, sauf pour celle de 2019-2020 pour laquelle il n’y a pas de données. Dans tous les cas, ce sont des hommes qui sont décédés.

Du lot, cinq accidents se sont produits de jour, dont les trois de cet hiver, et quatre de nuit. Dans trois cas, la conduite avec des facultés affaiblies était en cause, puis cinq accidents ont eu lieu en dehors des sentiers. Aucune de ces deux causes n’a été établie pour les décès de la saison actuelle.

Un autre accident

Un autre accident de motoneige, sans conséquence grave cette fois, est survenu quelques jours plus tard à Saint-
Hyacinthe. Deux motoneigistes ont effectué une sortie de piste le 28 février, vers 19 h 30, à moins d’un kilomètre du rang Saint-André.

L’homme et la femme qui prenaient place sur la motoneige ont seulement subi des blessures mineures. Un des motoneigistes impliqués est d’ailleurs allé chercher de l’aide auprès du voisinage.

Les policiers ainsi que huit pompiers sont ensuite intervenus pendant une trentaine de minutes pour les sortir de leur fâcheuse position. Il n’a pas été possible de savoir s’ils ont dû être conduits au centre hospitalier. La cause de l’accident serait possiblement le manque de visibilité occasionné par la tempête de neige.

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