En octobre, le frère Bergeron, dont c’est le 70e anniversaire ce mois-ci, avait été déclaré coupable d’attentat à la pudeur, une accusation inscrite au Code criminel de l’époque. Le procès a permis d’établir qu’il avait caressé et touché les parties génitales de sa victime, âgée de 16 ans au moment des gestes. Ceux-ci ont été posés au Patro Lokal, un endroit dirigé par les Frères Maristes qui servait de centre d’accueil pour des garçons de 14 à 18 ans.
L’adolescent sortait de la douche, serviette à la taille, lorsque Jean-Noël Bergeron l’a traîné dans sa chambre, puis projeté sur son lit avant de commencer à le caresser. Un bruit provenant du corridor avait interrompu les gestes.
Lors de son témoignage, la victime s’était souvenue avoir été frustrée et dégoûtée par ce qui venait de se produire au point de saccager le mobilier de la chambre.
À la suite du verdict de culpabilité, la poursuite avait suggéré une détention ferme de 9 mois lors des représentations sur la peine, tandis que la défense estimait qu’une sentence avec sursis serait plus adéquate considérant qu’il s’agissait d’un geste unique et isolé.
Le juge Foucault a finalement imposé une peine d’incarcération de 60 jours à Jean-Noël Bergeron, en plus d’une période de probation à sa sortie de prison. Un échantillon de son ADN devra être prélevé et son nom sera inscrit au Registre des délinquants sexuels pour une période de 20 ans.
Outre Jean-Noël Bergeron, les frères Daniel Cournoyer et Réjean Trudel avaient été condamnés pour des crimes similaires, également survenus au Patro Lokal. Le dernier était décédé quelques jours après que le verdict de culpabilité soit tombé, tandis que le premier purge depuis la fin octobre une peine de 15 mois.