Lors du passage du COURRIER, le propriétaire Vincenzo Furfaro et son équipe étaient à leurs ciseaux et rasoirs pour rafraîchir des coupes de cheveux qui en avaient bien besoin.
« Je savais que le barbier allait rouvrir un jour. Il fallait bien que l’on retrouve une vie normale. Je suis agriculteur et, heureusement, les vaches ne voyaient pas la différence », a indiqué avec humour Raymond Tétreault, qui réside à Saint-Jean-Baptiste.
Le Salon Les Galeries est une institution du centre commercial. Ce barbier accueille sa clientèle masculine depuis 1971, année où les Galeries St-Hyacinthe ont ouvert leurs portes.
En milieu de matinée, lundi, une vingtaine d’hommes attendaient tranquillement leur tour. Une salle d’attente avait même été aménagée en face du salon pour accommoder la clientèle.
Avant de pénétrer dans le centre commercial, un employé de Beauward Immobilier, l’entreprise qui possède le centre d’achats maskoutain, veillait à la désinfection des mains. Des travailleurs nettoyaient continuellement les poignées des grandes portes vitrées.
Une grande majorité de la clientèle des Galeries que nous avons croisée portait des masques et parfois même des visières de protection.
« Nous avons une belle clientèle qui respecte les règles de sécurité », a mentionné André Brochu, directeur général des Galeries St-Hyacinthe, en entrevue au COURRIER.
Des fermetures
Même si une centaine de boutiques ont rouvert leurs portes sur les 120 commerces intérieurs que comptent les Galeries St-Hyacinthe, la crise sanitaire n’a pas épargné certains magasins.
André Brochu a confirmé que les boutiques Aldo, Hangar-29 et Naturalizer ont fermé définitivement.
« On oublie la rentabilité en cette période de réouverture. C’est toute une saison de perdue. Nous espérons que nos locataires réussiront à passer à travers cette crise majeure », a souligné le responsable du centre commercial.
Ces prochains jours, le défi sera de taille pour les boutiques de vêtements puisque les ventes habituelles pour la saison estivale touchent à leur fin.
« Il faut absolument que notre marchandise soit vendue puisque nous ne disposons pas d’un entrepôt. Nous espérons que nos clients viendront nous encourager », a indiqué Chantal Pitt, de la boutique Madame Camille.
« Actuellement, nous appliquons un rabais de 50 % sur la collection complète printemps-été excluant certains accessoires », a-t-elle poursuivi.
Les vêtements portés par la clientèle qui ne sont pas achetés sont remisés pendant 48 heures, puis désinfectés avec de la vapeur.
À la boutique Panda, qui est spécialisée dans la chaussure pour bébés et enfants, on considère qu’une bonne partie de la clientèle est due pour changer de pointure. « Je pense que nous allons avoir un bon achalandage étant donné que nos clients sont les enfants et qu’il y a des besoins qui ont changé depuis notre fermeture », a estimé Caroline Légaré, superviseure dans cette boutique qui opère sur un modèle d’affaires corporatif.
Depuis sa fermeture soudaine au début de la pandémie, ce commerce offrait ses services uniquement par le biais de son site Web.