Claude Corbeil a célébré sa première année à la mairie de Saint-Hyacinthe le 3 novembre par une assemblée houleuse au conseil, controverses sur les horodateurs et la taxe compensatoire obligent. Gageons qu’il aurait préféré un contexte plus chaleureux pour boucler l’an un de son mandat.
Aujourd’hui jeudi il rencontre notre journaliste Benoit Lapierre pour faire son propre bilan. Permettez-nous de mettre la table, en prévision de cette rencontre et du résumé qui en découlera dans le prochain COURRIER.
Il y a un an, nous écrivions que Claude Corbeil semblait le plus apte et le mieux préparé à prendre la relève du maire Claude Bernier. Nous le croyons toujours. Il a apporté un vent de fraîcheur et un renouveau rempli de promesses plus ou moins tenues, il faut bien l’admettre. Dès son entrée en poste, il n’avait pas hésité à sortir des sentiers battus et à revoir les responsabilités des conseillers, au risque d’en froisser certains et d’inquiéter la direction générale. On pouvait espérer qu’il s’éloigne du carcan mis en place par la direction générale et que cette dernière soit désormais au service des élus et non l’inverse. Un an plus tard, la direction générale en mène encore très large, mais comme le maire a fait le tour du jardin, il est encore permis de rêver.
Mais on attend encore de connaître le vrai visage, la vraie couleur de Claude Corbeil. Claude Bernier était clairement le maire des loisirs; Claude Corbeil dit être celui du développement économique. Disons qu’il a encore tout à prouver.
Mais on attend encore de connaître le vrai visage, la vraie couleur de Claude Corbeil. Claude Bernier était clairement le maire des loisirs; Claude Corbeil dit être celui du développement économique. Disons qu’il a encore tout à prouver.
Parmi les promesses non tenues, il n’a pas livré sa principale, lui qui avait fait de l’Hôtel des Seigneurs son cheval de bataille électoral. L’établissement est aujourd’hui fermé et le tourisme d’affaires est au plus mal. Où est la stratégie de relance municipale?
Sur le plan du développement, Claude Corbeil a exposé en début de mandat une vision ambitieuse, mais un peu floue. Trop. Sauf que pour l’essentiel, il a appris son rôle rapidement, et parfois à la dure, et il s’est démarqué par un style direct et une franchise rafraîchissante. Il devra cependant parfaire son flair politique.
Sa première année a en effet été marquée par quelques controverses qu’il aurait dû voir venir. L’audacieuse campagne de publicité autour de l’image de marque n’a pas été rassembleuse. Son sourire éclatant lors de l’annonce estivale du déploiement des horodateurs est un signe qu’il n’avait pas anticipé la vague de protestations qui déferle encore et toujours sur l’hôtel de ville. À lui de calmer le jeu.
Parmi les déceptions de la première année, il n’a malheureusement pas eu le leadership nécessaire pour remettre le CLD sur la bonne voie. Surtout, il n’a pas été en mesure de s’imposer devant la Cité de la biotechnologie qui fait encore la sourde oreille à ses demandes de modification de charte. On attend aussi que débloque le projet de train de banlieue qui lui est si cher, mais qui semble aujourd’hui bien loin dans les priorités municipales. Bref, il a encore beaucoup de pain sur la planche.
Mais bonne nouvelle pour lui, il a encore trois ans pour améliorer son bilan.