La caquiste considère qu’aucune mesure prise par Québec n’apportera de répit aux contribuables.
« Après avoir soutiré près de 750 $ dans le portefeuille de chaque Québécois, ceux-ci méritaient que les libéraux leur remettent davantage qu’une carte cadeau de 25 $ qui correspond à l’abolition d’une partie de la taxe santé. C’est tout simplement un budget en trompe-l’oeil », considère Chantal Soucy, en entrevue au COURRIER.
Au chapitre de la santé, Mme Soucy compte talonner le ministre Gaétan Barrette. Celle-ci souhaite ardemment que le ministre de la Santé priorise le projet d’agrandissement de l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier.
« Le ministre Barrette est très au fait des conditions de travail de notre urgence. Je pense que notre tour est arrivé. Je ne perds pas espoir que cette fois le centre hospitalier de Saint-Hyacinthe soit favorisé », indique Chantal Soucy.
En matière d’éducation, la députée Soucy juge que 200 M$ pour rénover les écoles et les infrastructures est loin des besoins qui se chiffrent selon elle à 3,5 milliards de dollars.
En ce qui concerne les frais de garde pour les enfants fréquentant une garderie subventionnée, Chantal Soucy estime que les libéraux « ont brisé une promesse électorale ». « Ils (les libéraux) tentent maintenant de se racheter en accordant une réduction pour les tarifs de garde d’un deuxième enfant », estime-t-elle.
La contribution demandée aux parents est maintenant composée d’une contribution de base et d’une contribution additionnelle modulée selon le revenu familial.
Arrestation de Normandeau
Le dépôt du budget jeudi dernier a été occulté par l’arrestation de Nathalie Normandeau. L’ancienne vice-première ministre libérale et six autres personnes ont été arrêtées par l’UPAC pour fraude et corruption.
Rappelons que Mme Normandeau avait entretenu une relation amoureuse avec le député François Bonnardel, aujourd’hui porte-parole de la CAQ en finances publiques.
« Je trouve l’arrestation de Nathalie Normandeau d’une grande tristesse. Elle a donné sa vie pour le Parti libéral et aujourd’hui elle est une brebis que l’on conduit à l’abattoir », déplore Chantal Soucy.
Concernant l’idylle passagère entre son collègue de banc et l’ex-ministre libérale, Mme Soucy ne voit rien de répréhensible dans une relation entre deux députés de famille politique opposée.
« Cela ne change rien. À l’extérieur du Salon bleu, il n’y a pas de partisanerie », considère Chantal Soucy.